Victime d’une attaque armée mercredi dernier sur la route de Marena (dans la sous-préfecture de Kodiaran), l’orpailleur Moussa Camara a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital préfectoral de Mandiana où il avait été admis. Mais, sa famille impute son décès aux médecins de cette structure sanitaire. Elle accuse ces derniers d’avoir préféré l’argent au détriment de la vie de Moussa Camara.
Dans un entretien accordé à Guineematin.com hier, jeudi 14 septembre 2023, Oumar Diallo, un des proches de la victime.
« Moi on m’a informé que quelqu’un a été attaqué par des bandits armés sur la route de Marena. Et directement, je me suis dirigé à l’hôpital. Là-bas, ils ont mis des sérums, mais la victime (Moussa Camara) se plaignait toujours de son ventre. Donc, moi j’ai demandé si une intervention chirurgicale n’est pas nécessaire. C’est comme ça que le médecin, docteur Sidibé, est venu avec un seringue pour voir si le sang est descendu dans son vendre. Et immédiatement, il a su que le sang est descendu dans son vendre, et directement il a demandé qu’on parle au bureau pour parler du prix. Et là-bas, docteur Sidibé nous a parlé 3 500 000 francs pour faire une intervention d’urgence, tout en précisant que les frais des médicaments et d’hospitalisation ne sont pas dans ça. Comme on n’avait pas beaucoup d’argent et notre frère soufrait, moi j’ai donné 1 million pour commencer l’opération, et je suis parti au village pour chercher le reste d’argent. Quand je suis revenu, il était sorti du bloc. Et, même pas 15 minutes, il a rendu l’âme. Mais, ce qui nous a fait mal, ils (les médecins) devraient d’abord admettre notre frère au bloc opératoire, s’occuper de lui, avant de réclamer l’argent », a-t-il indiqué.
C’est dans la matinée du mercredi passé, 13 septembre 2023, que Moussa Camara a été attaqué par des bandits armés qui était à bord d’une moto. Cet orpailleur était en route pour Marena (une localité située à 15 kilomètres de la ville de Mandiana) quand il a été intercepté par ses bourreaux. Ces derniers lui ont tiré dessus et ont volé son sac et sa machine détectrice d’or d’une valeur de 60 millions de francs guinéens.
Avant son décès, quelques heures après qu’il ait été blessé, Moussa Camara a expliqué les circonstances dans lesquelles il a été pris à partie par ces bandits qui se sont évaporés dans la nature après leur forfaiture.
« Je partais à moto a Marena, soudain j’ai vu un motard derrière moi. Et comme on partait tous à Marena, je n’ai pas eu peur. C’est en cours de route qu’il m’ont arrêté et m’ont demandé de leur donner ma machine. Directement je l’ai donné et j’ai couru. Mais, ils m’ont poursuivi jusqu’en brosse pour me tirer dessous. Je me suis débrouillé pour venir au bord de la route, et les amis m’ont accompagné à l’hôpital », a-t-il expliqué mercredi.
Mamady Konoma Keïta pour Guineematin.com
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