Dans son grand oral devant l’assemblée générale des Nations Unies hier, jeudi 21 septembre 2023, le colonel Mamadi Doumbouya était beaucoup attendu sur la situation de la Transition guinéenne. Mais, le chef de la junte militaire du CNRD s’est gardé d’évoquer le sujet dans son « exercice de vérité ». Il s’est plutôt fait porte-parole de l’Afrique pour sonner la fin du paternalisme de l’occident sur le continent et pour faire constater l’échec de la démocratie en Afrique.
« De façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, nous sommes tous conscients que ce modèle démocratique que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé après le sommet de la Baule en France, presque de façon religieuse, ne marche pas », a-t-il martelé.
Pour les Forces vives de Guinée (une entité regroupant des partis politiques et des structures de la société civile guinéenne), cette façon de voir la démocratie en Afrique indique clairement que « Mamadi Doumbouya n’est plus dans la disposition de respecter son serment de consolider les acquis démocratiques » en Guinée.
Dans une déclaration ce vendredi, 22 septembre 2023, cette structure a aussi déploré le fait que le colonel Mamadi Doumbouya n’ait nullement fait mention du retour à l’ordre constitutionnel dans son discours.
« En décidant délibérément de ne pas aborder la question du retour à l’ordre constitutionnel et en affirmant que le modèle démocratique nous est imposé par l’Occident, que celui-ci n’est pas adapté à nos réalités et qu’il contribue à entretenir l’exploitation et le pillage de nos ressources ainsi que la corruption de nos élites, le Chef de la junte ne fait que confirmer, s’il en était besoin, son aversion pour la démocratie et l’État de droit », ont écrit les Forces vives de Guinée.
Guineematin.com vous propose ci-dessous l’intégralité de cette déclaration des Forces vives de Guinée.
