Huit (8) candidats de l’Institut de Formation Initiale et Continue des Enseignants du Primaire (IFICEP) Diao Camara, situé au quartier Wanindara, dans la commune de Ratoma, ont reçu leurs diplômes ce samedi, 23 septembre 2023. La cérémonie a mobilisé le personnel de l’institution, les huit diplômés et leurs parents massivement représentés. Le fondateur de l’institut, Diao Camara a mis l’occasion à profit pour inviter les bénéficiaires à privilégier avant tout la formation continue, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est après avoir passé deux ans de formation que les huit (8) candidats de la dixième (10ème) ont reçu leurs diplômes. Dans son allocution, le Directeur général de l’Institut de Formation Initiale et Continue des Enseignants du Primaire (IFICEP) a rappelé le contexte de la création de cette institution.
« Je prends la parole pour remercier tous ceux qui ont effectué ce déplacement pour cette modeste cérémonie que nous avons voulu organiser à l’occasion de la sortie de la 10ème promotion de l’Institut de Formation Initiale et Continue des Enseignants du primaire Diao Camara que nous avons ouvert depuis 2010. Nous avons déjà dix promotions sur le terrain, parmi lesquelles nombreux sont déjà à la fonction publique par suite du concours national qui a été organisé pour le recrutement des enseignants. En ce qui concerne cette 10ème promotion, c’est un honneur pour moi de la remercier, remercier les parents qui ont bien voulu nous faire confiance afin de nous confier leurs enfants, afin de pouvoir les former et faire d’eux des enseignants du primaire. C’est une chance exceptionnelle pour eux. Parce que maintenant, les conditions d’entrée dans les ENI sont devenues un peu plus dures. Parce qu’il faut l’obtention du baccalauréat pour pouvoir maintenant être inscrits dans les ENI et suivre une formation pour 3 ans pour être instituteur. Ceux qui ne sont pas titulaires du baccalauréat ne peuvent plus venir ici. Et l’inscription se fait à partir d’une plate-forme qui a été créée par le Ministère de l’enseignement technique et qui est géré à partir du Canada », a expliqué Elhadj Abdourahimi Diallo.
S’adressant aux récipiendaires, le fondateur de l’institut, monsieur Diao Camara a mis un accent particulier sur la formation continue. Il a invité les récipiendaires à ne pas sous-estimer leurs diplômes et surtout de se former davantage. « Vous avez désormais un diplôme. Ça veut dire quoi ? Vous avez un papier qui vous autorise à enseigner. Un papier qui est valable et pour la Guinée et pour le reste du monde. Aujourd’hui, je m’en vais vous dire que si vous aviez la chance d’être au Canada, on va vous prendre à bras ouvert pour vous installer dans une classe au Québec. Et vous seriez payé à 2000 ou 2500 euros par mois. J’ai cette information. Il y a un manque criard d’enseignants aux États-Unis, en France. Et partout en Afrique, on n’en parle pas. Donc, vous êtes un grand bijou. Vous ne devez pas vous sous-estimer. Aujourd’hui, c’est le gouvernement, ce sont les parents d’élèves, ce sont les fondateurs qui ont besoin de vous. Si vous êtes qualifiés, on coure derrière vous pour vous proposer des emplois. C’est pourquoi, je vais vous demander, avant tout, de vous considérer comme des apprenants et des apprenantes. L’enseignant cesse d’être enseignant le jour où il cesse d’apprendre. Tu cesses d’apprendre aujourd’hui, tu n’es plus enseignant. C’est le seul cadre qui est contraint de se former, d’apprendre permanemment. Cela veut dire, si vous voulez, demain vous serez Docteur, Professeur d’école normale. Il s’agit de se former. Et c’est nous seulement enseignants qui avons cette opportunité de nous former continuellement. Pour le moment, considérez-vous vous comme des stagiaires. Vous n’êtes pas encore de vrais enseignants. Ne vous pressez pas pour avoir le gain. Avoir vite l’argent ? Non. Il faut vous presser pour vous former. Il faut être à la hauteur de vos diplômes », a conseillé le fondateur de l’Institut de Formation Initiale et Continue des Enseignants du Primaire (IFICEP).
Pour sa part, Fatoumata Diaraye Baldé, récipiendaire, dit être très heureuse de recevoir son diplôme après avoir passé deux ans de formation. « Je suis très heureuse de recevoir aujourd’hui mon diplôme après deux ans de formation. Même si c’est à l’intérieur du pays, je suis prête à aller donner les cours aux enfants. Je prie Dieu qu’il guide nos pas », a-t-elle déclaré.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 620 589 527/664 413 227
