Le district de Djinko, dans la sous-préfecture de Naboun, est situé à plus de 115 kilomètres de la préfecture de Siguiri. L’école primaire de cette localité souffre d’un manque criard d’enseignant depuis plusieurs années. Ce déficit d’instituteurs a entraîné la fermeture de cet établissement scolaire, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
C’est dans un climat de ferveur que les parents d’élèves du district de Djinko, ont accompagné pour la première fois leurs enfants à l’école. Quelques années après, cet établissement scolaire a fermé ses portes et fenêtres pour faute d’enseignants. Malick Sangaré, ancien élève de cette école s’indigne.
« Cette école a été ouverte en 2003. Il n’y a pas eu plus de 6 ans de cours normaux. Durant les 6 ans, il n’y avait pas eu de manque d’enseignant. Après ces 6 ans, ce village a connu le déficit d’enseignants. Cette école n’a pas de clôture. Il n’y a ni enseignant, ni eau. Aujourd’hui, c’est les chèvres et les moutons qui passent la nuit ici. On a tout fait pour avoir la clôture, l’eau, des enseignants mais impossible », a-t-il raconté
Le président du district de Djinko interpelle les autorités du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, à promouvoir la réouverture de cette école, située dans cette zone dépourvue de toutes les infrastructures nécessaires. « C’est à cause du manque d’enseignant que l’école primaire de Djinko a été fermée. Il y a de cela 5 ans qu’elle ne fonctionne pas. Nous demandons au gouvernement de nous aider à trouver des enseignants titulaires. Sinon nos enfants ne partent pas à l’école actuellement. Nous le demandons également de nous aider à avoir toutes les infrastructures (l’eau, la clôture… », a lancé Fallaye Traoré.
Le district de Djinko couvre cinq (5) secteurs, dont entre autres : Kodjou, Condèla, Kouroubada, Tomboni et Condébou. À cause de la fermeture de cet établissement scolaire, les enfants de ces localités périphériques ne connaissent pas le chemin de l’école depuis des années. Ils sont en compagnie de leurs parents dans les champs. Pendant la saison sèche, ils ne pratiquent aucun métier. Cela augmente le taux d’Alphabétisme sur le territoire national.
Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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