La République de Guinée a eu son indépendance le 02 octobre 1958, suite au référendum Gaulliste organisé le 28 septembre de la même année. Depuis lors, cette date reste à jamais gravée dans la pensée du peuple guinéen qui la célèbre à chaque année de son histoire. A l’occasion de la célébration de cette date historique hier, lundi 02 octobre 2023, des citoyens et compagnons de l’indépendance rencontrés dans la ville de N’Zérékoré par Guineematin.com ont partagé leurs souvenirs de l’histoire.
Décryptage !
Abraham Cécé Kolié, capitaine de l’armée à la retraite : « A l’époque, j’avais au moins six (6) à sept (7) ans. En ce moment, j’étais à Sérédou. Le 02 octobre 1958 était vraiment un grand jour, un jour très enthousiasmé où toute la population s’exclamait de joie du fait d’être libérée du joug colonial. C’est à cause de la colonisation que nos pères, martyrs, pionniers et héros avaient décidé, à travers des mouvements syndicaux, de partir vers cette indépendance avec son grand leader, le feu camarade Ahmed Sékou Touré. Cette lutte de libération nationale n’avait pas connu de violence. C’était à la marge d’une conférence que le feu camarade Ahmed Sékou Touré avait dit au Général Charles De Gaulle que ‘’nous voulons la liberté dans la pauvreté qu’à la richesse dans l’esclavage’’. Et, C’était par le voie pacifique à travers le ‘’non’’ au référendum et des discours de dénonciation de la colonisation que la Guinée était parvenue à l’indépendance le 02 octobre 1958 dont nous sommes en train de fêter aujourd’hui. C’est par les pas de la Guinée que plusieurs des pays africains ont aussi obtenu leur indépendance. Je peux dire que les gens étaient sortis à l’époque pour célébrer, mais l’engouement n’était pas de taille comme pour aujourd’hui, puisque tout le monde ne connaissait pas tellement le vrai sens de l’indépendance. Pour moi, nos pères et martyrs avaient mené une bonne lutte par rapport à ceux qui croyaient que c’était un mauvais choix de leur part. Il faut leur reconnaître cela en leur rendant un vibrant hommage. Je suis vraiment content de célébrer cette fête de libération nationale ».
Moustapha Camara, inspecteur régional de la jeunesse et des sports : « Je n’étais pas né à l’époque, mais à travers l’histoire, on retient quelque chose de cette époque. J’ai appris par l’histoire que cette indépendance que nous fêtons était l’effort commun de tout le peuple de Guinée. Parce que le résultat du ‘’non’’ au référendum était la voix de la majorité du peuple Guinéen. Par-là, on comprend que les Guinéens, à travers ses grands hommes et ses leaders, s’étaient mobilisés comme un seul homme pour le bien de tout un peuple. C’est pourquoi, il me faut maintenant, le devoir de leur rendre un hommage pour leur bravoure et leur courage. Cette fête est pour moi une fierté et un honneur ».
Namadjan Bérété, fonctionnaire à la retraite et chef du point focal de l’assainissement de la commune urbaine de N’Zérékoré : « Selon l’histoire de cette date, à l’époque, le premier président Ahmed Sékou Touré, accompagné de Saïfoulaye Diallo, avec le peuple de Guinée, ont fait la réception du général Charles De Gaulle, dans l’entente et dans la compréhension. Après la réception, le général de Gaulle avait fait une promesse aux pays africains en disant que si vous nous aidez à faire la guerre, nous allions vous octroyer votre indépendance. Mais malheureusement, De Gaulle n’avait pas respecté sa promesse. Il a profité de cette occasion pour faire une visite en Afrique. Et le Président Ivoirien l’avait instruit de commencer sa visite par Conakry. Le général De Gaulle a également été accueilli victorieusement par les Guinéens. Et les discours furent faits, pendant le discours de Ahmed Sékou Touré, il a révélé l’histoire de la colonisation et terminé par notre indépendance, en disant que ‘’nous préférons la liberté dans la pauvreté qu’à l’opulence dans l’esclavage’’. Après tout, le référendum fut organisé le 28 septembre, et les citoyens étaient mobilisés pour cela. C’est par ce référendum que la Guinée a eu pacifiquement son indépendance en votant massivement ‘’non’’. C’est ainsi que la Guinée a été le 1er pays qui a dit non au référendum, et dont l’indépendance a été proclamée le 02 octobre 1958. C’est grâce à ces hommes courageux que nous avons obtenu notre liberté des mains de la France. Cela nous a permis d’avoir notre propre monnaie et les symboles de notre République. Il faut reconnaître le courage et l’effort de ces martyrs pour la nation. En ce jour, je demande à tout le monde de se donner la main pour un développement durable ».
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah et Jean David Loua pour Guineematin.com
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