Siguiri : l’école primaire de Kouroulamini Alahinè manque d’enseignants et d’infrastructures

À l’image de plusieurs écoles de la préfecture de Siguiri, l’école primaire du district de Kouroulamini Alahinè, située dans la sous-préfecture de Didi, connaît depuis quelques années un déficit d’enseignants et d’infrastructures de base. À cela s’ajoute le faible taux de la scolarisation de la jeune fille, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Ansoumane Camara, président du district de Kouroulamini Alahinè

Interrogé, Ansoumane Camara, président du district de Kouroulamini Alahinè, a décliné les difficultés que les citoyens rencontrent dans la réussi de l’éducation des enfants. « Nous gagnons difficilement d’enseignants. Le seul titulaire qui est là, c’est le directeur. Les contractuels qui viennent arrêtent parfois les cours avant les grandes vacances, parce que la communauté n’a pas les moyens de les payer. Ces enseignant ne peuvent pas travailler sans salaire. Ils sont aussi des pères de famille. Notre école n’a pas de clôture, les tables bancs sont en mauvais état ainsi que les plafonds. Notre village mérite aujourd’hui une nouvelle école mais on ne sait pas où avoir d’aide », a-t-il indiqué.

Le directeur de l’école primaire a également réagi dans le même sens. « Les deux contractuels sont payés par la communauté. L’État avait signé un contrat avec ceux-ci. Ce contrat est en cours mais ce n’est pas encore exécuté à cent pour cent. L’école primaire de Alahinè selon la date que je détiens, à dater il y a longtemps. Il faut que l’État vienne en aide pour meubler le bâtiment et le rénover parce que le bâtiment a perdu beaucoup de temps ici », a expliqué Jean Jacques Iffono.

Le taux de la scolarisation de la jeune fille est très bas à Alahinè, alors que le directeur de l’école primaire milite pour le recrutement de celle-ci. « En ce qui concerne les effectifs dans les salles de classes, le nombre de garçons dépasse le nombre de filles. La scolarisation des jeunes filles à Alahinè crée beaucoup de défauts. Sur l’effectif total de 146 élèves nous n’avons que 26 filles et on parle de l’équité. Il faudrait qu’on fasse une sensibilisation parce qu’on sait l’importance  de l’éducation de la jeune fille. Si une jeune fille étudie (…). Avec les projets des ONGs, on parle beaucoup de la scolarisation de la jeune fille pour sensibiliser contre les mariages forcés, pour abandonner l’excision », a-t-il évoqué.

Jean Jacques Iffono, directeur de l’école primaire de Kouroulamini Alahinè

Jean Jacques Iffono tend la main des autorités pour venir au secours de cette école. « Le message a l’endroit des autorités, c’est de nous venir en aide. Conformément aux documents qu’on détient, un enseignant une classe. Et l’effectif ne doit pas dépasser les 45 élèves. Pour la compréhension des cours, il faut que les autorités locales nous aident pour qu’on ait un bâtiment associé à cet ancien bâtiment de deux classes. En plus avoir aussi un enseignant », a-t-il souhaité

Le bâtiment de cet établissement scolaire comporte trois salles de classes avec quatre groupes pédagogiques. La première salle est occupée par la 1ère année et la 2ème année. La deuxième salle est occupée par la 3ème et la 3ème salle la 4ème année.

À en croire que la pompe se trouvant dans dans la cours de cette école ne fonctionne plus. À cause de cela, les élèves sont obligés d’aller puiser de l’eau loin de l’école. Cette situation est de nos jours une préoccupation majeure dans cette localité, où l’activité principale repose sur l’exploitation artisanale de l’or.

Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

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