La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a procédé à la remise de kits pour le dépistage du cancer de sein et du cancer du col de l’utérus à l’hôpital Donka de Conakry. Une initiative réalisée en collaboration avec le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCC) et l’Association guinéenne de lutte contre le cancer (AGUICAN). La cérémonie a eu lieu dans la journée d’hier, mercredi 25 octobre 2023 à Conakry, en présence de plusieurs personnalités, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour le Professeur Bangaly Traoré, chef du service de cancérologie de l’hôpital Donka, ce don de kits en faveur de son service est d’une très grande importance. « Ce jour est le résultat d’une collaboration fructueuse entre le Programme national de lutte contre le cancer, l’Association guinéenne pour la lutte contre le cancer (AGUICAN) et le Ministère de la fonction publique et du travail, à travers la caisse Nationale de Prévoyance Sociale. C’est l’occasion pour nous de féliciter AGUICAN pour sa détermination sans relâche et sans passion pour lutter contre le cancer dans la communauté. Mais surtout remercier, la CNPS pour la spontanéité et la mobilisation des ressources qui ont permis l’achat d’important kits pour le dépistage de 5 mille femmes en ce mois d’octobre. Le dépistage de ces 5000 femmes permettra d’éviter environ 250 cancers du col de l’utérus dans la communauté », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le Professeur Léno Daniel, coordinateur du Centre régional francophone de formation à la prévention du cancer gynécologie (CERFFO-PCG) de Donka, a sollicité l’appui des autorités pour que son service soit plus performant.
« En ce qui concerne les activités de dépistage, le centre reçoit et dépiste plus de 1 500 femmes par an. Les femmes qui présentent des lésions précancéreuses sont immédiatement traitées dans le centre par cryothérapie, thermo-coagulation et par conisation. Les cancers du col et du sein, jusqu’à un certain stade évolutif, étaient pris en charge chirurgicalement dans le service de gynécologie et obstétrique de Donka. Depuis la fermeture de ce service pour rénovation, la prise en charge se fait dans certaines structures publiques et privées de Conakry. Très récemment, avec l’appui de la vice-présidente du Conseil National de la Transition, des conseillers et des ONG de lutte contre le cancer, une campagne de dépistage gratuit s’est déroulée avec succès le 17 Octobre 2023, qui a permis de dépister près de 350 femmes. Pour terminer mon propos, permettez-moi de profiter de cette occasion pour solliciter un soutien et une subvention de l’Etat pour un meilleur fonctionnement de ce centre au bénéfice de nos populations », a-t-il déclaré.
De son côté, la Première Dame Lauriane Darboux Doumbouya a rappelé que ces activités sont très significatives pour toutes les femmes et filles de notre pays. « Ce mois d’octobre est consacré à la campagne annuelle de communication et de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et à la collecte de fonds pour la recherche. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. En 2020, au moins 2,3 millions de femmes ont reçu un diagnostic de cancer du sein et 650 milles sont décédées de cette maladie au niveau mondial. Je félicite et encourage les organisateurs pour cette louable initiative, je les exhorte à considérer que la lutte contre le cancer ne s’arrête pas au dépistage, elle se poursuit par la prise en charge médicale, le soutien psychologique et l’accompagnement tout au long de leur traitement », a-t-elle lancé.
Présent à la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Mamadou Péthé Diallo, a rassuré de l’engagement des autorités à accompagner la lutte contre le cancer par la mise à disposition de fonds. « Quand vous entendez ici que toutes les 6 heures ou toutes les 8 heures, nous avons une de nos compatriotes qui perd sa vie à cause du cancer, c’est un chiffre qui fait froid dans le dos. Et je pense que ceci devrait vous interpeller dans la mesure où nous avons les moyens de lutter contre ces fléaux. La partie la plus difficile, c’est l’accès aux médicaments. Désormais, notre Ministère s’est engagé, à travers le Budget national de développement, de pouvoir mettre ces médicaments à disposition, à des prix subventionnés », a fait savoir le ministre de la Santé.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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