Six (06) agents de santé en service à l’hôpital préfectoral de Mali ont été brièvement mis en prison dans la nuit du vendredi, 27 octobre 2023. La justice les soupçonne de complicité dans la fuite d’une jeune femme, accusée d’avoir tué son nouveau-né dans une localité de Mali. Devant le débrayage et la paralysie des activités de l’hôpital, la justice a décidé de mettre sous contrôle judiciaires les six agents, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Labé.
Tout est parti d’une affaire d’infanticide qui s’est produite dans une localité de Mali. Informés de la situation, les services de sécurités de Mali se sont rendus sur les lieux pour des enquêtes. La présumée auteure de l’infanticide a été mise aux arrêts. Étant malade, elle a été admise à l’hôpital, par la police, pour des soins. C’est de là que la « malade » aurait trompé la vigilance des médecins pour s’évader. Devant cette situation, la justice a décidé de mettre en détention les six agents de santé pour complicité d’évasion, apprend-on
Un travailleur de l’hôpital préfectoral de Mali, interrogé par notre reporter, a apporté des précisions. « C’est la police qui a conduit une femme à l’hôpital pour des soins. Selon eux, cette femme est accusée d’avoir donné naissance à un nouveau-né avant de le tuer. Après son audition, son état de santé ne faisait que se dégrader. C’est ainsi qu’ils l’ont amenée ici. L’équipe de garde a jugé nécessaire de retenir la femme dans les locaux de l’hôpital jusqu’au retour de la police. Mais malheureusement, elle a profité de l’inattention du personnel médical pour se sauver. Et c’est pour ça que la police a accusé ces agents d’avoir facilité la tâche à la femme pour son évasion. Pendant plusieurs jours, les six agents faisaient la navette entre la police et l’hôpital. Mais c’est seulement hier (vendredi) que leur dossier a été transféré à la justice. Et sur ordre du juge d’instruction, ils ont été déposé à la prison civile », a expliqué notre source, sous le sceau de l’anonymat.
Par ailleurs, notre interlocuteur ajoute qu’il a fallu l’implication du personnel de l’hôpital préfectoral, à travers un débrayage, pour que leurs collègues soient libérés. « Nos collègues ont été déposés en prison aux environs de 19 heures. Mais face à la situation, tout le personnel médical a décidé de faire un débrayage et de bouder le boulot. Il y a même eu des malades qui ont été référé sur Labé, du fait qu’il n’y avait pas de soignants. C’est ainsi, vu la complexité de la situation, des tractations ont commencé entre la direction et les autorités judiciaires. Et ce n’est qu’aux environs de 2 heures du matin qu’ils ont été remis en liberté, mais sous contrôle judiciaire », a fait savoir notre source.
Selon les informations, des enquêtes ont été ouvertes pour retrouver la présumée auteure de l’infanticide.
Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com