Bangouya (Kindia) : en mauvais état, l’école primaire de Linbékhouré n’a que deux enseignants

Les habitants du secteur Linbékhouré, situé dans le district Minyaya, relevant de la CR de Bangouya, dans la préfecture de Kindia, se plaignent du manque d’infrastructures scolaires et d’espaces de loisirs pour les jeunes. Une situation qui préoccupe les citoyens de cette localité oubliée par les régimes qui ont géré le pays depuis 1958. Interrogés à ce sujet par l’envoyé spécial de Guineematin.com basé dans la localité, ils ont exprimé leurs difficultés.

L’école primaire de Linbékhouré, réalisée par la communauté, souffre de manque d’entretien et d’insuffisance de salles de classe, mais aussi d’équipements pour son bon fonctionnement.

Mamadou Saliou Barry, habitant de Linbékhouré

Mamadou Saliou Barry, habitant de Linbékhouré, évoque les difficultés qui assaillent la localité, notamment sur le plan scolaire. « Nous avons fait la construction d’une école il y a deux ans de cela.  C’est une initiative de la jeunesse élargie aux sages et aux femmes de la localité. Nous avons instauré la contribution en choisissant ce site. Les ressortissants qui sont à Conakry, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et ailleurs ont réagi selon leurs moyens. C’est une école de deux salles de classe et une direction. Vous voyez son état ? Elle n’est pas encore achevée. Il n’y a même pas de béton à l’intérieur, encore moins de crépissage. Les enfants ont quand même commencé à étudier. Mais l’effectif est devenu pléthorique. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de construire un hangar pour recruter les élèves de la première année en commun accord avec le directeur. Pour le moment, nous avons deux enseignants. Et c’est seulement le directeur qui est là. L’autre enseignant est à Kindia. Le directeur nous a promis un troisième enseignant qu’on n’a pas encore vu. Nous demandons aux autorités gouvernementales et aux personnes de bonne volonté de nous aider. Nous avons assez d’enfants scolarisables. Les enseignants qui sont affectés ici travaillent dans des conditions difficiles faute d’infrastructures », a déclaré Mamadou Saliou Barry.

Pour sa part, Mamadou Samba Bah, porte-parole de la jeunesse de Linbékhouré, évoque le manque d’infrastructures sportives et culturelles pour l’épanouissement de la jeunesse.

Mamadou Samba Bah, porte-parole de la jeunesse de Linbékhouré

« Notre localité est pleine de jeunes. Nous n’avons ni terrain de football ni maison des jeunes pour pouvoir se récréer, se distraire. Nous jouons dans l’enceinte de l’école primaire. Une situation qui n’est pas compatible. Nous voulons vraiment un terrain de football. Nous organisons souvent des compétitions sportives et des journées mondiales. Nous avons même un tournoi de football en cours. Mais, nous sommes obligés d’aller sur le terrain de Gbéréiré, très loin d’ici. Ensuite, nous n’avons pas de lieu de distraction pour les jeunes. Pour se distraire, les jeunes d’ici partent loin, à de longues distances. En ce qui concerne l’insécurité et la délinquance, nous n’avons pas de problèmes. Il est interdit ici à deux personnes de s’isoler à partir de 23h00 ou 0h. Tout le monde se regroupe au même endroit pour organiser des veillées nocturnes. Pas d’isolement. Cette stratégie permet aux jeunes d’ici d’être à l’abri de la consommation de drogue, de l’alcool et de la délinquance. On ne parle pas de viol et de vol dans notre localité. Je demande aux autorités locales de nous assister », a plaidé le porte-parole de la jeunesse de Linbékhouré.

De retour Bangouya, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 628516796

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