Conakry : le ministre Charles Wright lance les audiences criminelles au tribunal de Mafanco

Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l'Homme

Le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’Homme, a lancé les audiences criminelles ce mardi, 14 novembre 2023, au tribunal de première instance de Mafanco, dans la commune de Matam, à Conakry. Alphonse Charles Wright a mis l’occasion à profit pour annoncer la tenue rapide des procès des 1500 personnes détenues à la maison centrale de Conakry, rapporte un journaliste que Guineematin.com a dépêché sur place.

Récemment, le ministre de la justice a mis en place une commission pilotée par son chef de cabinet et l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires pour déterminer l’effectif de la population carcérale pour une capacité d’accueil de 300 détenus.

En ajoutant que « pour l’information de l’opinion publique nationale et internationale aujourd’hui, vous avez 1 500 et quelques détenus au niveau de la maison centrale. Hier, nous avions une réunion avec les parquets d’instance et le procureur près de la Cour d’appel de Conakry pour leur demander effectivement, dans le cas du respect des droits de l’homme puisque nous sommes dans ce volet précis, de faire en sorte que ces personnes puissent bénéficier d’un procès juste et équitable. Il faut diversifier aujourd’hui les efforts d’appui auprès des partenaires (…) . Lorsque la détention dépasse le cadre normatif, nous sommes en phase de la violation grave des droits de l’homme et par voie de conséquence, il est important que nous en tirons parfois des conséquences, donc disciplinaires à l’égard des magistrats, mais aussi faire en sorte qu’il y ait des procès pour ne pas que les personnes continuent à croupir en prison. Vous avez des cas aujourd’hui à la maison centrale où les détenus n’ont plus de dossier ? Ce qui est regrettable, d’autres ont fait pas mal d’années sans qu’ils ne puissent quand même être en tout cas déférés devant un juge. Toutes ces questions de violation des droits de l’homme nous interpellent en tant que gardien de ce droit pour que désormais nous puissions quand même travailler en commun accord avec tous les acteurs de la chaine pénale pour que les questions de détention, les questions de droits de l’homme au niveau carcérale puissent être une réalité au-delà des mots que nous entendons tous les jours. Je crois que la réunion du vendredi qui va regrouper tous les chefs de Parquet, les présidents de juridiction, les chefs de grèves tendront vers la solution définitive à cette question des droits de l’homme en milieu carcéral », a expliqué Alphonse Charles Wright.

À l’occasion de l’ouverture de ces audiences criminelles, six dossiers sont inscrits au rôle. Il s’agit entre autres de cinq cas de viol sur mineurs (prévus et punis par l’article 268 du code pénal) et deux cas de vol à main armée (prévus et punis par les articles 373 et 381 du code pénal).

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : 00224 621144891

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