Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, au terme d’un congrès de deux jours à Conakry, Mme Kadiatou Bah a été portée hier, jeudi 16 novembre 2023, à la tête du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Mais, son élection n’a pas permis de mettre fin à la division et aux querelles qui minent le SLECG. Aboubacar Soumah, qui tient les rênes de l’autre faction du SLECG, a rejeté de vive voix cette élection qu’il met au compte de « personnes manipulées ». Le leader syndical jure que « ce congrès va encore approfondir la division ».
Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce vendredi, 17 novembre 2023, Michel Pépé Balamou, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), a conseillé d’éviter les « querelles inutiles » qui vont remettre en cause la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. Il assure que le SNE va prendre son bâton de pèlerin pour emmener les gens vers la réconciliation et l’unité d’action syndicale.
« C’est très chaud encore, mais on va essayer de concilier les positions. Parce que c’est cela la meilleure des choses. Vous-mêmes vous comprenez qu’actuellement nous sommes dans l’unité d’action syndicale. Tout le mouvement syndical parle d’une seule voix, et c’est cette unicité syndicale qui nous a permis d’obtenir récemment les 35%. Si aujourd’hui tout le mouvement syndical s’est donné la main, il y va aussi du côté du SLECG et de l’USTG de s’inscrire dans le cadre de cette unification. Donc, nous du côté du SNE, nous pensons que ce n’est pas encore tard, ils pourront faire valoir leur sens élevé de responsabilité pour dépasser leurs égos, leurs querelles de représentativité, pour voir en face l’intérêt des travailleurs. Moi je pense que rien ne vaut pas la peine de rentrer dans des querelles inutiles qui soient de nature à remettre en cause la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. Nous ne tarderons pas à prendre notre bâton de pèlerin pour aller vers eux pour essayer de sauver ce qui peut l’être, tant au niveau de l’USTG qu’au niveau du SLECG, pour que les gens s’inscrivent dans le processus de réconciliation en cours. C’est à ce seul prix que nous parviendrons à contribuer substantiellement dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail de la classe ouvrière », a indiqué Michel Pépé Balamou.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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