La date butoir pour le dépôt des dossiers de candidatures pour le concours d’intégration à la Fonction publique en Guinée a été fixée pour le 21 novembre prochain. Mais, plusieurs jeunes qui désirent s’inscrire à ce concours peinent encore à trouver les documents biométriques (extrait de naissance, carte d’identité…) exigés par les autorités. C’est le cas à N’zérékoré où les candidats souhaitent un délai supplémentaire pour ce dépôt de dossiers.
Au micro de la rédaction régionale de Guineematin.com, des candidats à ce concours, interrogés hier, samedi 18 novembre 2023, ont plaidé pour une prorogation de la date butoir.
Décryptage !
Sény Jérôme KOLIE, infirmière d’État : « Nous demandons au gouvernement guinéen de nous accorder au moins une semaine pour le dépôt des dossiers. Nous avons déposé nos pièces depuis le 1er de ce mois, jusqu’à présent on n’a pas eu l’opportunité de rentrer. Même si la porte est fermée, l’accès est interdit pour certains. Et le dépôt des dossiers, c’est le 21 novembre. Jusqu’à présent nous n’avons pas nos extraits ».
Yamon-cé Aimé KOLIE, professeur de philosophie : « la date de la fin des dépôts de dossiers est très proche, jusque-là les extraits ne sont pas encore sortis. Nous lançons un appel solennel au niveau du gouvernement pour qu’il puisse nous aider à repousser un peu la date pour pouvoir retrouver les extraits et autres papiers demandés. Nous trouvons beaucoup de difficultés, même dans l’égalisation à l’Université. Parce que j’ai fait plus de 3 tours à l’Université pour l’égalisation, mais c’est impossible. À la mairie, c’est très difficile, on n’a pas accès à la salle. Parfois, il y a des erreurs qui restent dans les extraits et il faut corriger ces erreurs-là ».
Richard KOLIE, enseignant : « depuis le 6 novembre on a déposé nos documents, nous passons tout notre temps ici, il n’y a rien de concret. Nous passons la nuit ici tous les jours, mais c’est la discrimination qui est là. Et vu que la date de la fin du dépôt est déjà arrivée, nous demandons une doléance auprès du ministère pour nous accorder au moins 2 semaines. Mais tout cela, c’est la mairie qui le fait. Parce qu’elle est très lente. Sinon j’ai fait pratiquement 3 semaines dans la cour de la mairie, je pense que c’est trop pour avoir un extrait. Les gens prennent de l’argent pour donner pour qu’on fasse pour eux très vite. Donc, si tu n’as pas d’argent, tu peux faire des mois ici. Nous demandons à l’État de revoir cette date pour reporter ».
Blaise MAOMOU, infirmier : « Nous sommes venus pour la recherche de nos documents, nous avons besoin des extraits, j’ai fait une semaine derrière la cour, si j’appelle les responsables, on me dit que pour moi est dans la machine. Mais, comment imprimer pour me donner ? Il y en a certains, leurs dossiers sont même perdus ici. On dit à certains de revenir le lundi pour rechercher. Nous demandons au gouvernement de reporter cette date sinon ce n’est pas bon pour nous ».
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH et Joseph GOUMOU pour Guineematin.com
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