Agression du 22 novembre 1970 : « c’était l’œuvre des français et de leurs complices portugais et guinéens »

La Guinée a été agressée le 22 novembre 1970 par les puissances impérialistes qui voulaient renverser le régime du président Sékou Touré. Cinquante-trois (53) ans après cet évènement, qui reste gravé dans les annales de l’histoire de la Guinée, les partisans de la révolution en gardent toujours des souvenirs.

Rencontré à son domicile dans la commune urbaine de Kankan ce mercredi, 22 novembre 2023, Elhadj Moustapha Sylla, est revenu sur les raisons qui ont prévalu à cette agression, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Elhadj Moustapha Sylla

« L’agression du 22 novembre 1970 était l’œuvre des français et de leurs complices portugais et guinéens, qui voulaient en finir avec Sékou Touré et sa révolution. Les français sont venus avec l’indépendance sur une assiette en or, et Sékou Touré et ses compagnons ont saisi l’occasion d’en finir avec la colonisation. C’est ce que la France n’a pas digéré, et elle a continué de nuire la Guinée sur tous les plans jusqu’à l’agression. Ça fait 53 ans », a dit d’entre Elhadj Moustapha Sylla.

En outre, notre interlocuteur n’a pas voulu donner les noms des complices intérieurs, mais a expliqué leur mode opératoire. « Nous ne voulons pas citer les noms des guinéens qui se sont associés aux mercenaires pour tenter de prendre, voire même d’éliminer physiquement Sékou Touré.  C’est un de ses amis qui est allé le trouver avec d’autres amis aux Cases de Belle Vue aux environs d’une heure du matin. Et quand le président lui a dit de prendre place, il a dit qu’il était venu juste pour dire bonsoir. Comme Sékou Touré était très intelligent, il a demandé à chacun de sortir, mais de portes différentes, avant que lui-même il ne quitte. C’est après que les coups de feu ont commencé à retentir », a expliqué Elhadj Moustapha Sylla.

Elhadj Moustapha Sylla

Enfin, le vieil homme a vanté l’unité d’actions des guinéens le jour de cette agression. « Ce qui m’a impressionné ce jour-là, c’est la mobilisation des guinéens pour défendre la patrie. Aujourd’hui, c’est cette union qui manque en Guinée. N’eut été leur mobilisation, l’ennemi pouvait gagner du terrain », a-t-il laissé entendre.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

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