Conakry : Média Foulbhé International prône la promotion et la pérennisation de la langue Poular

La structure Média Foulbhé International compte s’investir pour la promotion et la pérennisation de la langue Poular et de la culture Peule tant en Guinée qu’ailleurs. Pour y arriver, elle veut faire de la communication son cheval de bataille, à travers des médias spécialises. C’est dans cette dynamique qu’elle a animé une conférence de presse samedi dernier, 26 novembre 2023. La rencontre a réuni plusieurs de ses membres, venus d’Afrique, d’Europe e+t d’Amérique, et a connu la présence de la Coordination nationale des Fulbhé et Haali Pular de Guinée ainsi que des acteurs culturels et politiques, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Mohamed Bah, président de Média Foulbhé international

Dans son discours, le président de Média Foulbhé International, Mohamed Bah a exprimé son souhait de mettre en place des médias culturels tout en invitant les opérateurs économiques prospères à s’associer à son projet. « Pourquoi parlons-nous de Média Foulbhé International ? Il y a 6 ans, j’avais fait une tournée en Afrique de l’Ouest, je me suis vu avec des journalistes, on a parlé des difficultés qui se passent chez eux. On n’a pas une télévision ou radio Pulaaku pour nous-mêmes. Lorsque je suis retourné, j’ai appelé beaucoup de journalistes. Dans ça, on s’est dit, pour qu’on parte ensemble avec celui qui part au champ et qui ne sait pas écrire son nom, c’est de les appeler tous dans Média Foulbhé, qu’il soit journaliste ou pas. On va œuvrer pour le social et le média. Ceux qui sont dans le social, c’est pour eux le média. Si on gagne les moyens d’ouvrir une seule télévision, ça peut amener nos enfants à travailler. Ceux qui n’ont pas étudié, c’est de les aider à apprendre beaucoup plus… Nous invitons les hommes ayant les moyens à faire des médias dans leur programme, ça ne va pas avoir un impact négatif sur leurs avoirs », a lancé Mohamed Bah.

Pour Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia, la langue est un moyen de s’affirmer et maintenir ses us et coutumes. Il a invité les parents à transmettre les valeurs culturelles à leurs enfants.

Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia

« Nous sommes contents de cette initiative, le monde actuel est ouvert. Aujourd’hui, ce qui est la priorité des gens et qui est beaucoup plus important, et qui donne la force, c’est ce qu’on appelle l’information. C’est ce qui nous réunis ici et ça, c’est pour que ce qui doit être dit le soit correctement. Donc, ce n’est pas n’importe qui qui doit parler de vous, pour ne pas qu’il vous donne la désinformation. Alors, si on apprend que ce média est mis en place, nous sommes contents. Vous avez affiché pourquoi ça a été mis en place, c’est pour que notre langue et nos valeurs soient pérennes, sans complexe ni arrogance. On ne doit pas éteindre une langue, nous sommes dans un monde de compétition… L’UNESCO a dit que chaque année, plus de 30 langues vont disparaître, pourquoi ? Parce que ceux qui les parlent ne se sont pas levés pour que les enfants soient ceux qui transmettent la langue. Alors, il faut que dans nos maisons, qu’on apprenne à nos enfants la langue Poular », a conseillé l’homme politique.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624 693 333

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