Les membres du comité technique préfectoral de lutte contre les pratiques médicales illégales viennent de rouvrir la chasse aux points de vente clandestins ou illégaux de produits pharmaceutiques dans la préfecture de Dalaba. Dans la journée d’hier, vendredi 24 novembre 2023, ils ont réussi à mettre main sur plusieurs produits impropres à la consommation. Ces produits se trouvaient dans la clinique Hafia, une structure sanitaire privée située dans le secteur Barrage, dans le quartier Pellel Yero. Le préfet Fodé Abdoulaye Sylla qui conduit cette mission a immédiatement ordonné la fermeture de ladite clinique. Il a aussi menacé de poursuivre en justice son propriétaire.
Au cours de cette mission, les membres de ce comité technique ont sillonné le marché central de Dalaba et dans plusieurs autres points de vente de produits pharmaceutiques. Selon Dr Sékou Sidate Sylla, le directeur préfectoral de la santé de Dalaba, ces opérations de ratissage s’inscrivent dans le cadre de la continuité du combat pour la lutte contre les cliniques clandestines et la vente illicite de médicaments.
« Les membres du comité technique préfectoral de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, la pratique et contrefaçon des médicaments et autres produits de santé de Dalaba est sortie il y a de cela quelques jours pour pouvoir constater quels sont ces points de vente illégale et aussi les cliniques clandestines qui continuent à travailler dans la préfecture…. Depuis que nous avons commencé les travaux, nous avons pu identifier certains points de vente qu’on a déjà scellés, la justice est saisie de ce constat. Nous avons aussi détecté une clinique privée au sein de laquelle ils continuaient à pratiquer certains actes. Ils ont l’acte de création, mais pas l’acte d’exploitation. Et, ils se sont servis de cet acte de création pour pouvoir continuer à travailler. Alors ce matin ce comité s’est rendu dans cette clinique où on a eu à saisir quelques lots des médicaments, mais aussi à constater que dans la même clinique ils font de laboratoire qui est une activité paramédicale, et ils n’ont pas d’acte officiel leur permettant de travailler dans ce sens-là. Aujourd’hui leur dossier se trouve dans les mains de la justice. Nous avons retrouvé plusieurs produits comme : des solutés, des antibiotiques, des anti-inflammatoires, des antalgiques… On leur a demandé leur source d’approvisionnement, ils sont restés muets. Donc, comme le dossier est devant les juridictions, on attend leur audition. Il faut savoir qu’aujourd’hui ce sont ces faux médicaments qui aggravent l’état de santé de certains, et c’est ce qui a même fait qu’il y a un nombre important d’insuffisances rénaux dans le pays. Avant c’était des maladies un peu rares, mais la consommation excessive de faux médicaments a entraîné la réduction du bon fonctionnement des reins. Nous avons aussi d’autres maladies que nous sommes en train d’enregistrer dans nos structures qui sont occasionnés par la circulation de ces faux médicaments. Nous, au niveau opérationnel, on se rassure de l’application de cette décision. Les gens n’ont qu’à comprendre que la vie humaine est sacrée », a-t-il expliqué.
De son côté, le préfet de Dalaba, Colonel Fodé Abdoulaye Sylla, a promis de mener ce combat jusqu’au bout.
« L’instruction nous a été donnée de fermer toutes les cliniques clandestines. Donc, j’en appelle à la conscience de tout un chacun de débarrasser de ces mauvaises habitudes. Nous n’allons pas baisser les bras, la lutte va continuer », a-t-il promis.
De Dalaba, Hammady Sow pour Guineematin.com
