L’humanité a célébré dans la journée d’hier, vendredi 1er décembre 2023 la 35ème journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida. En Guinée, Médecins sans frontières (MSF) a célébré les 20 ans de lutte contre la pandémie dans le pays. Cette année, le thème retenu est « Laisser la communauté diriger ». C’est le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, qui a présidé la cérémonie dans l’enceinte de la mairie de Matoto, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La célébration de cette journée a débuté par un carnaval qui a fait le trajet Dixinn-Matoto en passant par la Belle vue, Hamdallaye, Concasseur, G’bessia et Yimbaya. Partout les caravaniers ont fait de la sensibilisation et des distributions de contraceptifs (condoms) pour éviter de contracter la maladie du VIH.
Pour Hippolyte M’Boma, représentant de MSF à la cérémonie, a sollicité de la sympathie envers les personnes vivant avec le VIH/Sida. « À l’instar des années précédentes, MSF souhaiterait saisir cette 35ème célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH pour réaffirmer son soutien aux personnes infectées et affectées par le VIH. Le projet VIH/Tuberculose de MSF Belgique soutient la riposte contre le VIH en Guinée il y a de cela 20 ans. MSF accompagne le Ministère de la Santé ainsi que les associations de luttes contre le VIH. Cet appui a permis de fournir une prise en charge médicale et psychosociale de qualité gratuite et confidentielle du VIH auprès des 17 mille personnes dans les 9 structures sanitaires et dans deux sites de distribution communautaire de traitement anti rétroviraux. Ce qui représente près d’un cinquième de l’ensemble des personnes prises en charge dans le pays en 2022. MSF se réjouit du slogan de cette année, je cite ‘’laisser la communauté diriger’’, qui est en parfaite harmonie avec ses objectifs stratégiques et opérationnels, qui signifie de mettre les patients au centre de la prise en charge et cela nous réconforte dans notre vision, et aussi MSF s’est résolu à employer dès 2019 des personnes vivants avec le VIH comme conseillers-patients, expert s, médiatrices, pour permettre une meilleure adhésion des patients au traitements anti rétrovirale, la création d’espaces de communication et d’interaction entre personnes vivant avec le VIH. Ce qui a abouti au développement de l’activisme, de la création d’associations de lutte contre le VIH/SIDA en Guinée et à la reconnaissance des accompagnateurs psychosociaux que nous appelons les ATS, comme éléments essentiels de la prise en charge », a laissé entendre Hippolyte M’Boma.
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, malgré les efforts fournis dans la lutte contre le VIH, il est temps de maintenir la dynamique. « Certes, il y a eu des avancées significatives mais qui ne doivent pas nous amener à baisser les bras, à dormir sur nos lauriers. Nous devons continuer la lutte parce que c’est une lutte commune. Continuer la lutte comment ? En intensifiant les campagnes de sensibilisation, en intensifiant les campagnes de dépistage. Aujourd’hui, nous devons nous réjouir d’avoir une prise en charge de qualité permettant de réduire le taux de mortalité. Il y a des victimes, il y a eu des devanciers qui n’ont pas eu la chance d’avoir tout l’arsenal que nous avons aujourd’hui. Aujourd’hui, nous pouvons faire la charge virale dans ce pays, avec cette charge virale, sous traitement après quelques mois, elle peut être indétectable. Ce qui est un bon signe, ce qui est bon pour l’espérance de vie. Je demande à la population de Matoto de s’impliquer activement, de respecter le slogan ‘’laisser la communauté diriger’’. On sent que slogan est aujourd’hui respecté dans cette commune », a laissé entendre Dr Oumar Diouhé Bah.
Des danses, des scènes de théâtre sur le VIH ont marqué cet événement riche en couleurs.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 669 681 561
