Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mardi, 5 décembre 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Actuellement, ce sont les témoins cités par le parquet qui défilent encore à la barre pour livrer leur part de vérité dans cette affaire. Et, à en croire Me Salifou Béavogui, un des avocats de la défense, « la vérité commence à éclater au grand jour » après la comparution du Général Valentin Haba, directeur général de la police nationale en 2009.
« Je relève tout d’abord que le contrôleur général Valentin Haba qui était à l’époque le directeur national des services de police était au cœur de cet événement. Il a décrit son parcours, ses occupations ce jour-là, des instructions qu’il a données, ce qu’il a fait, ce qu’il a vu et tout un enseignement qui permet de participer efficacement à la manifestation de la vérité. A travers lui on a compris effectivement qu’il y a eu 17 corps dans un premier temps qu’il a pu voir de ses deux yeux sur l’annexe du stade, on a compris effectivement qu’il avait vu le président Cellou Dalein Diallo avec le Colonel Tiegboro, on a compris qu’il était au camp Samory Touré et que le décompte des 54 corps a été fait devant lui, on a compris également qu’il était au cœur de cet événement. Il a suivi beaucoup de choses dont nous allons le pousser, nous allons l’amener à être plus explicite, beaucoup plus plausible pour qu’enfin la vérité éclate dans toute sa splendeur. Nous avons aujourd’hui des clients qui souffrent en prison, tel que le Colonel Kalonzo qui n’est ni de près ni de loin associé à cette affaire, qui était d’ailleurs en prison le 28 septembre 2009. La vérité commence à éclater au grand jour », estime Me Salifou Béavogui.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
