L’usage du fouet en milieu scolaire était un moyen qui permettait aux encadreurs d’écoles de mettre de l’ordre dans les établissements scolaires en Guinée. Après les récentes reformes au sein du système éducatif du pays, cette pratique restrictive est formellement interdite dans les écoles guinéennes. Dans la commune urbaine de Boké, la question continue de faire couler encre et salive chez les acteurs éducatifs.
L’utilisation du fouet est une méthode correctionnelle qui vise à contraindre l’enfant à se tenir correctement à l’école. Le censeur du lycée filira trouve cette méthode dégradante et préfère d’autres options.
« Moi je suis contre l’utilisation du fouet, Ya certaines méthodes qu’on peut utiliser, moi par exemple en tant que censeur, quand les élèves pagailles, je les envoie dans les toilettes, de fois même je les fais ramasser dans la cour » a dit Mady dabo.
La modernité fait partie des éléments qui ont encouragé l’abandon du fouet à l’école. Pour Saidou Souano, un autre administrateur scolaire, les réalités du moment sont à respectées.
« Par rapport à l’abandon du fouet, c’est dans le cadre d’être conforme aux réalités du moment. Avec l’heure de la mondialisation, nous avons des principes à respecter sur les droits de l’homme, mais l’Afrique à ses valeurs. Si nous devons mettre en place des lois pour la bonne marche de la société, il faut qu’on tienne compte aussi à nos valeurs », a-t-il fait savoir.
Bandian Baro est professeur de chimie au complexe filira de Boké. Il pense que l’usage du fouet, dans les écoles guinéennes, est une pratique à conserver.
« Moi je dirais aux autorités qu’on peut moderniser, mais on ne peut pas abandonner le retrait total de certains facteurs qui ont contribué au développement de notre société », dit-il.
Malgré l’interdiction formelle de la pratique du fouet en milieu scolaire, la plupart des encadreurs et enseignants l’utilisent encore pour maintenir l’ordre dans les écoles.
De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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