Boubacar Sadio Baldé, vice-président de l’UFR : le brouillage des ondes et la restriction d’internet sont « une attaque contre la démocratie »

Boubacar Sadio Baldé, membre fondateur et vice-président de l'UFR

La restriction des réseaux sociaux, le brouillage des ondes des médias privés et les tueries de manifestants ont été au centre des débats ce samedi, 9 décembre 2023, au siège de l’Union des forces républicaines (UFR). Boubacar Sadio Baldé, vice-président et membre fondateur du parti, a dénoncé tous ces manquements érigés en mode de gouvernance de la junte qui a renversé Alpha Condé en 2021, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour Boubacar Sadio Baldé, restreindre l’internet et brouiller les ondes est une manière de s’attaquer aux fondements de la démocratie. « L’un des problèmes que nous avons dans ce pays, c’est la démocratie elle-même qui est attaquée. Aujourd’hui, même si vous voulez téléphoner par WhatsApp, vous n’arrivez pas. Parce qu’ils ont tellement brouillé les ondes des autres, ils ont aussi brouillé nos propres ondes de téléphone. Donc, ça crée aujourd’hui un grand problème. L’internet est coupé. Il y a des gens, notamment des opérateurs économiques, qui travaillent avec ça. En un mot, il n’y a pas un secteur d’activités aujourd’hui qui ne travaille pas avec internet. Lorsque vous coupez internet, vous coupez l’un des maillons forts de l’exécution de différents projets que les gens ont dans ce pays », a déclaré le vice-président de l’UFR.

Par ailleurs, Boubacar Sadio Baldé se dit étonné de voir des jeunes gens se faire tuer par balles malgré les promesses de non-répétition des erreurs du passé. « Je clame mon grand étonnement de la situation de notre pays après deux ans de transition. Je ne pouvais pas imaginer et vous-mêmes, vous ne pouviez pas imaginer qu’en 2023 que nous serions dans cette situation de recul démocratique dans notre pays. Personne ne pouvait l’imaginer. Tout le monde a cru qu’on pouvait progresser. Le président de la transition lui-même avait dit que personne ne doit mourir à cause de la politique en Guinée. Il a fait des promesses qu’il n’a pas tenues. Et on l’a vu au siège des Nations Unies où il a même dit que la démocratie, ce n’est pas tellement son problème. Moi je suis parfaitement étonné et effaré de cette situation (…) Nous sommes étonnés de voir des soldats tirés sur des gens. Nous ne pouvions pas imaginer cela. Je dis, Mamadi Doumbouya doit reculer par rapport à ça. Ce n’est pas possible. C’est inacceptable. Si les gens jettent des cailloux, mais balancer du gaz lacrymogène sur eux. Partout dans le monde, ça se fait comme ça.  Vous n’avez pas besoin de prendre des armes à feu et tirer à balles réelles sur eux.  Il y a mille moyens de maintenir la sécurité dans un pays sans utiliser les balles réelles », a martelé ce membre fondateur de l’UFR.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel :620 589 527/664 413 227

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