Général Ibrahima Baldé au procès du 28 septembre : la satisfaction de Me Jocamey Haba, avocat du capitaine Dadis Camara

Me Jean Baptiste Jocamey Haba, avocat du Capitaine Moussa Dadis Camara

Comme annoncé précédemment, le Général Ibrahima Baldé, ancien Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire, était devant le tribunal criminel de Dixinn hier, lundi 11 décembre 2023, pour témoigner sur le massacre du 28 septembre 2009.

Après les questions du tribunal et du procureur, le Général Ibrahima Baldé a été confronté à celles de la défense dont celles posées par l’avocat Jean Baptiste Jocamey Haba qui Conseille le Capitaine Moussa Dadis Camara.

Devant la presse dont Guineematin.com, cet avocat reconnu pour la pertinence de ses questions s’est déclaré satisfait des réponses apportées par l’ancien haut responsable de la gendarmerie au moment des faits. C’est le cas de la question sur le Colonel Bienvenue Lamah, accusé par Toumba d’être le Directeur de l’école de Kaléa où des milices formées seraient venues commettre le massacre au stade du 28 septembre.

« D’abord, il faut relever que le document produit par le Colonel Aguibou est faux. L’information selon laquelle le Colonel Bienvenue Lamah n’était pas le Directeur de l’école de Kaléa pour la période 2009-2010. Cela est une certitude. Et comme la vérité est connue de tous sur ce point, on veut faire comprendre maintenant que le Colonel Bienvenue Lamah était plutôt le Directeur de la formation. A la reprise, je vais démontrer qu’il n’en est rien de cela et je vais le démontrer à travers des documents. Il y a déjà une évolution en ce qui concerne la situation pénale du Président Dadis. Il est certain qu’on ne peut plus le relier, en tout cas pas avec le Colonel Bienvenue Lamah à ce que les gens indiquent comme Kaléa. N’oubliez pas que l’on veut faire comprendre à tous que ce sont les recrues de Kaléa qui  seraient arrivées au stade pour commettre ce massacre. C’est une véritable évolution.

L’autre argument qui vient conforter la position de cet avocat est le fait que pour la prise de sanction, il y a une procédure à respecter. Et Dadis ne serait donc pas forcément responsable de ce qui est arrivé.

« Quand on vient dans une salle d’audience, dans ce temple de Thémis, il faut venir prêt. Quand un président doit être tenu pour responsable d’une telle ou telle autre chose, encore faut-il démontrer que le Président a eu tous les éléments pour pouvoir sanctionner et qu’il ne l’a pas fait. Jusqu’ici ni le Chef d’Etat-major particulier, ni le Chef d’Etat des armées, ni le ministre de la défense, aucun ne lui a un document pour dire que tel ou tel élément a commis une faute et qu’il ait refusé de le sanctionner. Après les évènements il a mis en place des commissions d’enquête. Et dès que la Commission d’enquête internationale a été constituée, il a suspendu toutes les autres enquêtes pour que la commission d’enquête puisse travailler librement. Lui-même, il s’est prêté aux questions en donnant la version des faits. Et je mets quiconque au défi de démontrer que le Président Dadis a des éléments contre telle personne et qu’il a refusé de le sanctionner », a précisé Me Jocamey Haba.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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