La présentation du rapport exécutif de la septième session du comité de pilotage du projet d’amélioration de la formation et l’insertion dans les secteurs agricole et des mines (PAFISAM) a eu lieu ce vendredi 15 décembre 2023 au Centre National de Perfectionnement de la Gestion de Donka. La cérémonie a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le PAFISAM vise à améliorer la formation dans les secteurs minier (les activités dérivées en amont et en aval de l’activité minière proprement dite) et agricole (agriculture, élevage pêche et métiers connexes), fournir une main d’œuvre qualifiée et adéquate dans ces 2 secteurs porteurs de croissance en Guinée en vue de favoriser l’insertion des jeunes sortants ainsi que la mise en place de solutions efficaces de formation initiale et continue et de dispositifs favorisant la transition vers l’emploi.
« Le projet a pour objectif, de renover et de renforcer de façon durable les dispositifs de formation professionnelle dans les filières industrielles génératrices d’emploi ainsi que dans le secteur agricole. Spécifiquement, améliorer la qualité des ressources humaines contribuant à augmenter la part d’emploi national, accompagner les sortants diplômés pour favoriser leur insertion socioprofessionnelle, faire évoluer la programmation et le suivi des activités des établissements de formation, renforcer des compétences des cadres et les formateurs des établissements de formation, organiser les partenariats entre les établissements de formation et des acteurs économiques », a évoqué Michel Koivogui, chef projet.
À sa prise de parole, le secrétaire général du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a félicité les partenaires pour les efforts déployés avant de les exhorter à avoir un esprit critique.
« De mon point de vue, ce type de travail nous amène à nous remettre en cause et voir ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait et pourquoi ? Qu’est-ce qu’il faut pour surmonter les difficultés à aller de l’avant ? C’est le lieu de remercier nos partenaires. En l’occurrence l’agence française de développement, qui est valablement représentée ici, qui nous accompagne dans la réalisation de ce projet qui est très important pour le développement de l’économie nationale. Afficher à ce qui s’est passé de la semaine dernière jusqu’à cette semaine, je garde espoir qu’il y aura de très belles perspectives pour l’année 2024. C’est un projet qui a duré, mais on est en train d’avancer lentement mais sûrement. Donc je vous exige d’avoir un esprit très critique. Ne soyez pas complaisant sur la base des résultats qui seront présentés ici, de mettre des avis d’experts, de spécialistes pour faire en sorte que ce qu’on peut corriger puisse être corrigé et pouvoir aller de l’avant », a sollicité Dr Youssouf Boundou Sylla.
Selon le Moussa Doumbouya, responsable du pôle éducation formation professionnelle et emploi à l’Agence Française de Développement, la majorité des résultats est atteint de façon optimale. Malgré des difficultés rencontrées, il se réjouit des réalisations des acteurs.
« On a eu beaucoup de difficultés, parce que le projet a été logé directement au sein du ministère des services du ministère qui n’avait pas l’habitude de dérouler les projets de cette envergure. Mais qu’à cela ne tienne on se félicite parce que les compétences ont été acquises, ces services là sont montés en capacité. Ils sont désormais en mesure de dérouler les projets comme ça. Derrière ces résultats, il faut adresser une note de satisfaction à tous les acteurs qui sont intervenus. Aujourd’hui les infrastructures (bâtiments, salles de classe, blocs administratifs, ateliers) sont prêt à recevoir. Il y en a même des endroits où les étudiants font leur entrée dans ces nouvelles infrastructures. Et aujourd’hui nous sommes à l’attente des livraisons des derniers équipements techniques qui nous permettent de dérouler l’approche par les compétences de la formation des étudiants . Cette approche veut dire que l’étudiant fait beaucoup plus de pratique que de théorie et il est évalué sur sa compétence plus que sur ce qu’il a appris théoriquement en classe. Et du coup ça veut dire que l’étudiant doit être disposé désormais à travailler dans une entreprise et pour soi-même ».
Dans l’objectif de clôturer le PAFISAM le 30 juin 2024, une forte mobilisation de tous les acteurs est attendue pour la poursuite des travaux d’acquisition et d’installation des équipements techniques et didactiques des lots numéro 02, 03 et 04, la poursuite des travaux d’acquisition et de livraison des matériels informatiques et des mobiliers dans les salles informatiques, la réalisation des travaux de raccordement de certains ateliers au CFP Fria, au CEPETERTAM et au CFP de Boké, l’acquisition des matières d’œuvres et des fournitures pour les travaux pratiques des apprenants dans les établissements, la mobilisation des experts et l’organisation des actions de formations techniques des formateurs à la suite de l’installation des équipements techniques et didactiques des lots numéros 02, 03 et 04, la mobilisation d’un expert pour la mise en place d’un système de gestion de la maintenance des installations dans les établissements de formation, la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie d’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans les secteurs de l’agriculture, des mines et de l’industrie, – l’appui à la gestion du projet à la gestion financière, la mise en place des actions additionnelles (communication publicitaire, organisation de cérémonies et de séminaires), la pose des panneaux d’information dans les 11 établissements du PAFISAM et la cérémonie de clôture du projet.
Ce projet comprend trois composantes :
1- Mines et industries : réhabilitation de 7 Institutions de formation professionnelle, achat d’équipements techniques et didactiques, conception et implantation de nouveaux programmes de formation, formations pédagogiques et techniques de formateurs, assistance technique, budget d’appui aux centres de formation.
2- Agriculture : rénovation de 4 institutions de formation, achat d’équipements techniques et didactiques, conception et implantation de nouveaux programmes de formation, formation pédagogiques et techniques de formateurs. assistance technique, budget d’appui pour le fonctionnement, fonds d’innovation pour l’installation de jeunes agriculteurs.
3- Appuis transversaux : activités de renforcement des capacités et de compétences, actions de communication, réfections de bureaux, équipements et matériels bureautiques, appuis en comptabilité finance, évaluations (mi-parcours et finale) et audits annuels des comptes.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
Tel : 00224 621144891
