Guinée : Biro Soumah du PPC demande au gouvernement de faire toute la lumière sur l’explosion de Kaloum

Aboubacar Biro Soumah, président du Parti pour le progrès et le changement PPC

L’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Coronthie, qui a endeuillé les guinéens en début de semaine, laisse la place à de nombreuses interrogations. Les guinéens se demandent comment une telle tragédie a pu se produire. Aboubacar Biro Soumah, leader du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC), interpelle les autorités de la transition sur la nécessité de faire la lumière dans cette affaire. Interrogé par un reporter de Guineematin.com ce samedi, 23 décembre 2023, l’acteur politique a proposé des solutions pour une sortie de crise.

Dans sa communication, le leader du PPC a rejeté la responsabilité de ce qui est arrivé sur le gouvernement qui, selon lui, aurait dû prendre toutes les précautions pour assurer la protection des lieux sensibles. « Avant d’entamer mes analyses, je m’incline pieusement devant la mémoire des victimes de cette catastrophe. Et prompt rétablissement à tous les blessés. C’est avec regret, indignation, que nous avons suivi cette explosion du dépôt centrale des hydrocarbures de Kaloum. Cela veut dire qu’aujourd’hui, notre pays, la Guinée, va très mal. En matière de gestion, des précautions doivent être mises en place pour protéger les lieux sensibles, comme le dépôt des hydrocarbures. Depuis 1950, c’est-à-dire depuis les années de la colonisation, ce dépôt d’hydrocarbures de la presqu’île de Kaloum existe. Mais, la Guinée n’avait jamais connu un tel drame. Donc, il ne faut pas que les gens minimisent cette situation, en pensant que ça va se passer en une ou deux semaines. C’est une situation qui enfonce davantage la Guinée dans une crise majeure. Aujourd’hui, la Guinée est bloquée sur tous les plans. Et surtout que nous sommes dans une période transitoire et que cela arrive encore.  Ça, c’est très dangereux pour le pays. Tout bon guinéen sait qu’aujourd’hui le pays est bloqué. Rien ne bouge. Tout est aux arrêts. Imaginez qu’on nous parle d’une trentaine de morts, de disparus, de centaines de bâtiments calcinés, de véhicules calcinés par l’explosion. Et jusqu’à présent, les flammes n’ont pas cessé. C’est pourquoi, nous interpellons le gouvernement à faire la lumière sur cette situation. Parce que c’est une situation grave. Toutes les 33 préfectures du pays, les 355 sous-préfectures et les 5 milles et quelques districts sont affectés par ce drame », a lancé Aboubacar Biro Soumah.

A en croire ce leader politique, les conséquences de cette explosion sont énormes. « Les conséquences sont multidimensionnelles. Aujourd’hui, tout le monde est à la maison, et la Guinée n’a pas de réserves en matière d’alimentation. Toute la population souffre de cette explosion. Aujourd’hui, l’administration centrale ne fonctionne pas. Les entreprises, les sociétés ne fonctionnent pas. Le transport est presque bloqué.  Il n’y a pas de mouvements de marchandises entre les préfectures et la capitale. Cela s’ajoute à la restriction des libertés des personnes et des libertés publiques. La presse est muselée, la société civile et les politiciens sont muselés. Les denrées alimentaires coûtent chères. Un sac de riz à 350 mille francs guinéens. Maintenant, avec ce drame qui vient de se produire, quelles seront les conséquences sur le marché ? Voilà tant de questions qui secouent actuellement la tête des pères de familles », a indiqué monsieur Soumah.

Aboubacar Biro Soumah, président du parti pour le progrès et le changement PPC

Pour sortir de cette situation, Biro Soumah propose de faire des prières et de suivre les directives de la Cédéao. « Actuellement, la solution qu’on doit prévoir est difficile à expliquer. Parce que c’est un pays où il n’y a pas de réserves. On n’a ni réserves en termes d’alimentation, ni réserve en hydrocarbures, ni réserve dans les autres secteurs. La situation que nous vivons aujourd’hui, nous ne pouvons que nous en remettre à Dieu, le Tout Puissant… Ensuite, rester derrière la Cédéao. La Cédéao n’est pas notre ennemi. Donc, comme l’a dit le Premier ministre hier, dans son discours, que je salue de passage parce qu’il a été franc, c’est de tendre la main à nos pays voisins, à la communauté internationale… ».

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél : 620 589 527/664 413 227

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