Obtenir du carburant dans la commune urbaine de Boké est devenu un vrai casse-tête chinois pour les détenteurs d’engins roulants. Depuis l’explosion du dépôt central d’hydrocarbures de Kaloum, à Conakry, les usagers de la route passent une bonne partie de leurs temps devant les stations-service de la ville en quête de cette denrée devenue rare. Tel est le constat fait sur place dans la matinée de ce samedi, 30 décembre 2023, par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
De longues files d’attente sont encore visibles devant les stations-services de Boké ce samedi. Des jeunes, des vieux et parfois des femmes, chacun attend son tour pour avoir quelques litres de carburant pour la moto ou la voiture.
Depuis 3 jours, Mamadou Diao Sangaré est en attente à la station de 400 bâtiments. « Je suis là aujourd’hui encore, ils ne viennent pas nous dire si nous allons avoir de l’essence ou pas. Il y en a qui ont poussé leurs motos pour les envoyer ici, et ils sont là toujours. Ça nous fatigue beaucoup », déplore ce jeune, arrêté sous le soleil.
Un peu plus loin, un autre motard arrive en poussant son engin. Quasi-désespéré, Amadou Mouctar Diallo ne cache pas son inquiétude face à la situation qui prévaut en ce moment. « Actuellement, ce que j’ai dans mon réservoir n’atteint pas un litre. Hier vendredi, je suis venu ici à 04H du matin, c’est à 14 heures que j’ai gagné deux litres. Ils n’acceptent pas de donner plus et çà ça fait mal », se plaint le jeune taxi-motard.
Certains citoyens à la recherche du carburant se plaignent de quelques pratiques des pompistes. C’est le cas de Bangaly TOLNO. « Il y a des gens qui gagnent le carburant ici avec excès de la quantité demandée. Il y a aussi les forces de l’ordre qui viennent ici pour imposer aux pompistes ce qu’ils veulent », dénonce-t-il.
Cette crise de carburant qui sévit actuellement en Guinée est liée à l’explosion du dépôt centrale d’hydrocarbures de Kaloum dans la capitale Guinéenne. Un sinistre qui a coûté la vie à 24 personnes, officiellement, fait des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels.
Depuis Boké, N’Diaré Diallo pour guineematin.com
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