Le secteur du transport en Guinée a traversé des hauts et des bas tout au long de l’année 2023. Des avancées notables ont été observées dans les infrastructures routières, le déplacement des individus et de leurs biens, ainsi que dans les sessions de formation et de sensibilisation aux bonnes pratiques. Mais, il y a aussi des tâches noires qui ont négativement impacté ce secteur vital.
Dans un entretien accordé à un journaliste de Guineematin.com ce mercredi, 3 janvier 2023, Elhadj Mamadou Yaya Baldé, le secrétaire général de la section syndicale des transports et mécanique générale de la commune de Ratoma a dressé un bilan nuancé de l’année 2023 qui vient de s’achever.
« En 2023, j’ai été impressionné par la qualité des travaux réalisés par le gouvernement de transition, notamment dans le domaine des infrastructures routières. À titre d’exemple, je me trouve à la gare routière de Bambeto, où nous avons pu constater les améliorations apportées à l’échangeur de Bambeto, ainsi qu’à l’échangeur de Kagbelen et aux passerelles sur les grandes voies telles que les autoroutes et la route Le Prince. Ces éléments revêtent une grande importance pour nous, professionnels du secteur du transport. Nous espérons que Dieu nous accordera de nombreuses routes de qualité à Conakry et à travers le pays… Dans le domaine du transport, nous avons également assisté à la création du Conseil guinéen des Chargeurs, une entité veillant sur le transport et les transporteurs. La construction d’une base de vie à Kourémalé a été inaugurée en présence de représentants maliens, marquant la signature de protocoles d’accord entre le Conseil Guinéen des Chargeurs et ses homologues maliens et burkinabè », a déclaré Elhadj Mamadou Yaya Baldé.
Par ailleurs, le premier responsable de la section syndicale des transports et de mécanique générale de la commune de Ratoma soutient qu’il y a eu des faits majeurs qu’il regrette.
« Nous regrettons les accidents de circulation survenus au cours de l’année 2023. Après enquête, nous avons identifié trois facteurs clés contribuant à ces incidents : l’état de la route, celui des véhicules et la conduite des chauffeurs. Ces trois éléments peuvent causer des accidents en raison de leur mauvais état. Ainsi, au cours de l’année écoulée, nous avons organisé trois sessions de formation pour les conducteurs en collaboration avec Vivo Énergie et d’autres ONG. Des journées nationales de la sécurité routière à Kindia ont également été initiées. Des journées auxquelles j’ai participé en tant que panéliste. Nous avons réalisé des progrès dans la formation et la sensibilisation des transporteurs grâce à l’AGUIGR… En 2023, dans le secteur du transport, la crise socio-économique mondiale a entraîné une diminution du trafic notamment en Guinée.
Nous avons également fait face à une crise des transports en raison du manque de véhicules de qualité. Nous n’avons toujours pas accès à des véhicules neufs en Guinée, nous dépendons principalement de véhicules d’occasion. Par conséquent, nous pensons qu’il est impératif de nous organiser en sociétés, en GIE et en coopératives pour obtenir des crédits automobiles et trouver des solutions plus efficaces. Le secteur des transports est le poumon de l’économie nationale, et nous appelons l’État à venir en aide aux transporteurs pour les aider à servir la nation. Le drame survenu à Kaloum dans la nuit du 17 décembre dernier a eu des répercussions sur l’ensemble du pays. Nous lançons un appel à la solidarité nationale pour trouver une solution rapide et durable aux problèmes que cela a engendrés, et prions Dieu d’épargner de tout autre drame à l’avenir », a dit Elhadj Mamadou Yaya Baldé.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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