Justice : des journalistes en formation sur les techniques de couverture d’un procès sensible

Au total, 40 journalistes des médias publics et privés sont en formation, pendant trois jours, au département de la justice et des droits de l’homme pour lutter contre les fack news.

Le thème de cette formation de ces hommes de médias porte sur : « formation des journalistes sur la couverture d’un procès sensible », a constaté un journaliste de Guineematin.com qui prend part à cet atelier organisé par le ministère de la Justice et des Droits de l’homme à travers sa Cellule de communication du procès des évènements du 28 septembre.

C’est le ministre de la justice, garde des sceaux, Alphonse Charles Wright, entouré des membres de son cabinet, qui a procédé au lancement de cette formation, dans la salle de conférence dudit département.

Dans son souhait de bienvenue aux participants, Abdoulaye Djibril Diallo, le Président de la Cellule de communication du procès des évènements du 28 septembre, a formulé ses meilleurs vœux de nouvel an aux autorités et au peuple de Guinée.

Plus loin, ce spécialiste des dossiers judiciaires, a rappelé les objectifs de cette formation.

« Notre objectif au niveau de la Cellule de communication du procès des évènements du 28 septembre, c’est de donner les médias les techniques de traitement des informations judiciaires. Par ce que la couverture du procès comme celui des évènements du 28 septembre appelle non seulement le professionnalisme mais également la responsabilité et le respect de l’éthique et de la déontologie. Cela signifie que les journalistes sont avant-garde de la réussite de ce procès. Après 13 ans de traitement de l’information sur ce dossier, c’est un pari que nous sommes en train de gagner. Puisque pour la 1ère fois, un procès aussi sensible que celui-ci dans le monde est en train d’être couvert intégralement par la presse, au nom du droit d’accès aux populations à l’information, mais aussi dans la transparence voulue par le Président de la république, le Colonel Mamadi Doumbouya.

C’est l’occasion pour nous, au nom de tous les médias de remercier le Président de la république pour cette opportunité qui a nous été offerte de prouver notre professionnalisme. C’est l’occasion également de remercier le ministre de la justice pour sa promptitude à diligenter la tenue de ce procès. C’est l’occasion de remercier la ministre de l’information et de la communication pour l’intérêt qu’elle accorde à la professionnalisation des médias. Et cela est prouvé par le traitement de l’information par les médias guinéens. Pour nous, c’est un des procès sensibles et les Guinéens sont en train de donner un exemple au monde entier », a fait savoir ce mastodonte de la presse guinéenne.

Cette formation de trois jours portera sur le fact-checking qui est le journalisme chargé de rétablir la vérité, la technique de couverture d’un procès sensible et les médias à l’usage d’un concept juridique.

Le Président de l’Unité de gestion et d’appui à l’organisation du procès du 28 septembre 2009, Saâ Forêt Millimono, dans sa prise de parole est revenu sur les missions et les objectifs de cette structure, créée depuis le 5 juillet 2022 et financée par la Guinée et ses partenaires techniques et financiers pour le bon déroulement de ce procès.

Dans son message aux journalistes, le ministre de la justice, garde des sceaux, Alphonse Charles Wright, après avoir réitéré son soutien aux membres de la Cellule de Communication du procès des évènements du 28 septembre, a salué la présence massive des journalistes à cette formation. Le garde des sceaux, attaché à la liberté de la liberté de la presse, a rappelé aux journalistes la nécessité d’être responsables, professionnels et respectueux de l’éthique et de la déontologie dans le traitement de l’information, surtout dans la couverture de ce procès, qualifié de sensible par plus d’un acteur.

« La première réussite d’un procès dépend de sa couverture médiatique. Lorsqu’ils couvrent un tel procès, ils ne maîtrisent pas forcément tous les concepts juridiques. D’où la nécessité de les outiller. Pour que l’information qui doit être collectée, traitée et diffusée soit une information authentique. Bref, des informations qui ne sortent pas du cadre légal. Cette présente session organisée, est la preuve que le doyen Djibril Diallo qui préside la commission des médias au procès du 28 septembre, vient à point nommé. Nous sommes à la face des témoignages. Vous avez encore un autre pan du dossier du 28 septembre qui est en train d’être organisé de façon indépendante. Je crois qu’à l’issue de cela, les médias vont être outillés. Et désormais, lorsqu’on doit parler de ce procès pendant et après l’audience, il faut que chaque acteur sache que chaque mot a sa place. Et chaque geste autour de ce procès peut avoir à la fois un impact positif ou négatif. D’où la responsabilité de chaque acteur impliqué dans ce procès. Ce procès, je le rappelle, ce n’est pas contre une région ou une ethnie. L’objectif de ce procès, c’est pouvoir rendre justice, permettre à des accusés de se défendre et aux victimes d’avoir un droit à la réparation », a réitéré le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme.

Pour matérialiser sa disponibilité, Charles Wright animera le thème portant sur : « les médias à l’usage d’un concept juridique » avec l’avocat général près la Cour d’appel de Conakry, Mohamed Lamine Diallo.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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