En 2023, le système éducatif guinéen a connu des réformes saluées par de nombreux acteurs, avec un accent particulier sur le déroulement des examens nationaux. Abdoulaye Tely Sow, PDG de l’école privée Le Flambeau et porte-parole de l’Association guinéenne des écoles privées, se félicite des acquis de 2023 mais sollicite plus de collaboration avec les autorités. Il l’a dit dans une interview accordée à Guineematin.com dans la journée d’hier, mercredi 3 janvier 2024.
« Comparativement aux années 2021 et 2022, l’année 2023 a marqué un tournant positif. Trois ans avant 2023, des perturbations, écourtant les années scolaires, étaient fréquentes. Mais en 2023, la stabilité a prévalu, sans entraver le bon déroulement des cours. C’est un progrès significatif, surtout lorsque l’on se remémore des années où seulement 6 ou 7 mois d’enseignement étaient possibles », a déclaré d’entrée Abdoulaye Tely Sow.
Par ailleurs, porte-parole de l’Association guinéenne des écoles privées a souligné l’engagement de l’association dans des initiatives constructives, comme la reprise du concours de dictée international en Guinée après dix ans d’interruption. La première édition, organisée l’année dernière, a réuni plus de 70 écoles publiques et privées, avec un élève de l’école publique remportant le premier prix, a-t-il fait savoir.
Concernant l’organisation des examens nationaux en 2023, monsieur Sow salue les actions du ministre de l’Enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A). « Il y a des acquis. En comparaison avec deux années en arrière, des progrès notables ont été accomplis, hissant la Guinée à un niveau satisfaisant dans la lutte contre la fraude et la tricherie. Un mérite qui revient à l’État et au ministère de l’Enseignement pré-universitaire Guillaume Hawing, méritant nos remerciements et encouragements pour persévérer davantage », a-t-il mentionné.
Cependant, malgré ces avancées, Abdoulaye Tely Sow indique qu’il y a des défis persistants, notamment l’amélioration des programmes d’enseignement et le dialogue continu entre l’État et les acteurs des écoles privées. Il regrette le manque d’implication des écoles privées dans les discussions gouvernementales, malgré leur impact notable dans les résultats scolaires.
« Il y a beaucoup de choses sur lesquelles on doit travailler. C’est notamment l’amélioration de nos programmes d’enseignement. L’autre problème qu’on a signalé au compte de l’année 2023, c’est le dialogue entre l’Etat et nous les acteurs des écoles privées dont on se plaint toujours, même s’il y a eu des améliorations ces derniers temps. Alors qu’aujourd’hui, quand on prend les pourcentages entre les écoles publiques et les écoles privées en termes de résultats, vous trouverez que les écoles privées prennent une place importante. Si vous prenez par exemple le bac ou le BEPC, vous trouverez que les 20 premiers rangs sont quasiment occupés par les écoles privées.
Ça, c’est un constat. C’est pour cela que je dis que c’est dommage de ne pas impliquer les écoles privées. C’est un travail qu’on est en train de faire à l’interne, on prend les programmes élaborés par l’Etat qu’on essaie d’améliorer avec d’autres éléments importants. Donc, il est tout à fait normal, important, que le gouvernement, le Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et le système éducatif guinéen, qu’on essaie de s’asseoir ensemble pour discuter de tout ça pour que chacun de son côté apporte son grain de sel pour que les choses puissent s’améliorer. Donc, on voudrait que le gouvernement nous implique dans les initiatives, les échanges pour améliorer les choses », a sollicité M. Sow.
En outre, le porte-parole de l’Association guinéenne des écoles privées annonce l’organisation de la deuxième édition du concours de dictée international en 2024, témoignant de leur engagement en faveur de l’éducation nationale.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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