Crise de carburant, état des routes, insécurité…. Elhadj Ousmane Horoya Sylla dresse le bilan de l’année 2023

Elhadj Ousmane Horoya Sylla, secrétaire général de la fédération syndicale des transports terrestres et de la mécanique générale

A l’image de nombreux secteurs, les transporteurs subissent de plein fouet les conséquences du rationnement du carburant dans les stations-services. A cela s’ajoutent d’autres difficultés dont le mauvais état des routes, les meurtriers accidents sur la voie publique et l’insécurité. C’est pour expliquer toutes ces difficultés, en tirer les leçons et se projeter sur l’année 2024 qu’un reporter de Guineematin.com a donné la parole à Elhadj Ousmane Horoya Sylla, secrétaire général de la Fédération syndicale des transports et de la mécanique générale, dans la journée d’hier, jeudi 4 janvier 2023.

Elhadj Ousmane Horoya Sylla, Secrétaire général de la Fédération syndicale des transports et de la mécanique générale, a partagé les réussites de 2023 et les défis qui restent à relever. « Malgré les défis financiers et les problèmes liés aux permis de conduire et aux cartes grises, des négociations ont conduit à une réduction du coût des permis professionnels, passant de 2 millions à 1 million 270 mille francs guinéens. Les négociations ont également permis de reporter de trois mois le problème des plaques d’immatriculation, initialement prévu pour le 1er janvier 2024. Les défis persistent, notamment les attaques des coupeurs de route. Mais nous croyons aux promesses du gouvernement. Les mesures prises pour la protection des personnes et de leurs biens sur les routes n’ont pas été faciles à mettre en œuvre », a expliqué Elhadj Ousmane Horoya Sylla.

Par ailleurs, le Secrétaire général de la Fédération syndicale des transports et de la mécanique générale, a mentionné la nécessité pour l’État de s’occuper des routes refaites récemment. « Notre constat en 2023, c’est qu’on a vu qu’à partir de Coyah-Kindia-Mamou-Dabola, il y a eu des routes faites, mais ce sont des routes qui ont des problèmes aujourd’hui. Parce que les routes ne parlent pas d’abord et c’est à cause de ça qu’il y a des accidents. Ça a diminué aujourd’hui. Mais quand un camion a une panne sur la route, aucun autre véhicule ne peut passer. On a interpellé l’Etat non seulement pour avoir des grues pour dégager les camions en panne qui stationnent sur la chaussée mais aussi pour avoir des agents pour assurer la sécurité des usagers et de leurs biens sur la route. S’il y a des grues de grande capacité, on peut réduire les embouteillages vite et débloquer la situation », a martelé Elhadj Sylla.

La crise liée à l’approvisionnement en carburant, suite à l’incendie du dépôt central de carburant à Kaloum, n’a pas été occultée. Pour Elhadj Ousmane Horoya Sylla, les négociations sont en cours avec les autorités pour garantir un approvisionnement normal en carburant, et l’objectif pour l’année 2024 est de faciliter les déplacements des camions. « Au mois de décembre 2023, vous savez comme nous, on s’est réveillé avec le problème de carburant suite à l’incendie qui s’est produit au dépôt central de carburant dans la commune de Kaloum et cela crée beaucoup de difficultés aux usagers. Vous savez qu’il y a eu une réglementation édictée liée au nombre de litres de carburant qu’il faut prendre à la station par machine. 25 litres pour un camion qui prend 100 litres ? Imaginez-vous, un véhicule qui part à Kankan, qui doit consommer 100 litres. S’il vient à une station et qu’on ne lui donne que 25 litres, ça va le pénaliser. Il faut payer en détail pour pouvoir trouver les 100 litres. Et pour avoir le reste des 100 litres, il va falloir payer beaucoup plus cher afin de pouvoir arriver à Kankan. Ce sont des difficultés comme ça, que nous rencontrons. Nous négocions avec les autorités pour avoir le carburant nécessaire pouvant permettre aux camions d’aller facilement là où ils doivent se rendre. Et c’est l’objectif que nous avons en ce début d’année 2024 », a-t-il indiqué.

En conclusion, Elhadj Ousmane Horoya Sylla conseille les vendeurs de carburant à faire preuve de responsabilité. « Nous, notre mission, c’est d’informer et sensibiliser pour que les gens connaissent les réalités du terrain et s’y préparer. Le problème du carburant est arrivé, il ne faut pas que les gens en profitent pour faire ce qu’ils veulent. On va suivre l’État pour nous guider parce que la façon dont il œuvre pour nous permettre d’avoir le carburant, c’est de la même façon que les gens en auront. Tous les guinéens seront satisfaits. Que les transporteurs se calment et que les gens ne rehaussent pas les prix. Qu’ils suivent l’État. Il faut être très prudent dans la circulation et respecter les lois du pays », a-t-il dit.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 622 919 225

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