En marge de l’adoption de la loi portant prévention du VIH, prise en charge et protection des personnes vivant avec le VIH, les Honorables Conseillers ont posé d’autres questions d’actualité et surtout d’intérêt général. C’est le cas de la consommation des bouillons en Guinée, avec diverses marques comme le cube Maggi.
Khaïté Sall, la Secrétaire générale du ministère de la santé, interpellée sur la question, a été, on ne peut plus claire : « Nous n’avons pas pu trouver une étude sur les bouillons cubes, proprement dite. Mais il y a une analyse qui a été faite sur le cube Maggi qui contient du glutamate. C’est un éleveur de saveur qui contient des quantités excessives de sodium qui sont au-delà des normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, qui cause des maladies cardio-vasculaires ainsi que du diabète. C’est une analyse de l’OMS et non pas une étude à proprement dite », relativise ce haut cadre du ministère de la santé et de l’hygiène publique.
Si Khaïté Sall a évité de déconseiller aux gens d’utiliser les bouillons cubes dans leur alimentation quotidienne, de simples recherches montrent la dangerosité de cet ingrédient pour la santé de la population. Même si les cuisiniers et cuisinières se passent difficilement de lui.
Il reste établi que les principaux ingrédients d’un bouillon cube sont : du sel, du maltodextrine, des exhausteurs de goût (glutamate, guanylate, inosinate ou extrait de levure), de l’huile, des arômes. Suivant le produit, il peut y avoir en plus de l’extrait de viande ou de légumes et du sucre.
Mais de nombreux diététiciennes-nutritionnistes sont unanimes de dire que les bouillons cubes contiennent plus de sel que nécessaire pour l’organisme humain.
« C’est du marketing, affirme la française Nathalie Négro, diététicienne-nutritionniste. Quand ces produits revendiquent ‘’ – 25 % de sel’’, c’est par rapport aux autres produits de la même catégorie. En clair, même (un peu) moins salés, ces bouillons cubes restent catastrophiques pour la santé ! »
« Le principal problème des bouillons déshydratés (qu’ils soient de bœuf, de volaille ou encore de légumes), c’est leur teneur en sel » explique Nathalie Négro, diététicienne-nutritionniste.
Vu le nombre de plus en plus élevé de malades cardiovasculaires, d’hypertendus et de diabétiques dans le pays, il appartient à chacun de tirer les leçons. D’ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux, ces gens qui préfèrent le soumbara ou soumbala extrait des graines de néré, un condiment très connu en Afrique de l’Ouest, à ces bouillons cubes, malgré leur goût irrésistible.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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