Le Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a entamé hier, samedi 13 janvier 2024, à Kindia, une retraite stratégique. La démarche vise à rassembler les cadres et acteurs clés du département pour dresser le bilan de l’année 2023, analyser les défis actuels et planifier les priorités pour l’année 2024, en adéquation avec les contrats de performance. Placée sous le thème « Dynamique d’équipe pour de meilleurs résultats », la retraite a été lancée en présence des responsables du département, des autorités administratives de Kindia et de nombreux invités, rapporte un des correspondants de Guineematin.com dans la préfecture.
La cérémonie a été officiellement lancée par le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi. Dans son discours, Alpha Bacar Barry a apporté des précisions sur l’origine de cette initiative. « Vous vous souviendrez que c’est à Samoreya, pas loin d’ici, que l’ensemble du gouvernement s’est retrouvé, pendant deux jours, pour écrire le Programme de référence intérimaire (PRI). Le nôtre est au cœur du dispositif gouvernemental pour pouvoir répondre à la problématique des compétences et des emplois. Faire en sorte que nos jeunes compatriotes puissent avoir les compétences nécessaires pour occuper les emplois qui seront produits par nos économies. C´est cela fondamentalement notre mission en tant que département. Je pense que nous nous y employons avec l’orientation de monsieur le président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, qui ne nous prive d’aucun soutien, qui est à l’affût et surtout qui nous donne des conseils, nous oriente sur ce que nous devons faire rapidement pour qu’on puisse répondre aux problématiques que je viens de citer. Il nous a aussi apporté un soutien matériel, financier. Le premier lobby de l’Enseignement technique est monsieur le président. Le Premier ministre, lui, nous encadre, il nous oriente au jour le jour et surtout, il tient à ce que les engagements pris pendant l’élaboration du PRI mais aussi pendant la signature des contrats de performance que nous avons signés, que ces engagements soient respectés. C´est pourquoi, à partir d’aujourd’hui et pour trois jours, l’ensemble du système de l’enseignement technique va se retrouver à Kindia pour esquisser ce que nous allons faire et délivrer pour l’année 2024 », a expliqué Alpha Bacar Barry.
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a mis l’accent sur les réalisations effectuées pendant l’année écoulée. « En 2023, nous avons relevé plusieurs défis dans le domaine des infrastructures. Pendant 2023, nous avons inauguré plusieurs édifices, plusieurs écoles, nous avons lancé plusieurs projets d’infrastructures. En 2023, nous avons consolidé, développé et continué à développer notre stratégie digitale pour être encore plus proche des usagers. En 2023, nous avons pu lancer de façon massive des opérations de formation des formateurs. En 2023, nous avons réussi également à renforcer les capacités de nos collègues pour qu´ils puissent répondre justement aux nombreux défis de l´administration et de la mise en œuvre des projets. En 2023, nous avons aussi relevé le défi des équipements. Nous avons, en 2023, qualifié les systèmes d’évaluation de l’enseignement technique par la rigueur que nous avons apportée aux examens et au recrutement dans nos écoles, nous nous approchons vers l’objectif qui est de mettre notre système d’enseignement technique et de la formation professionnelle au service de notre économie. Que nous soyons à l’écoute de notre secteur privé, qu’on puisse instaurer un dialogue dynamique et permanent avec les employeurs de Guinée parce que notre travail pour le secteur privé et l’administration, c’est d’apporter de la compétence, la qualification pour que l’on puisse occuper les emplois ici », a-t-il laissé entendre.
En outre, Alpha Bacar Barry a apporté des éclaircissements sur les perspectives du département au compte de l’année 2024. « Les trois jours qui arrivent, j’aimerais qu’on regarde encore d’autres défis et qu’on puisse justement nous y atteler. Cette année, je souhaiterais qu’on clôture définitivement la question des infrastructures chez nous. Il nous reste quelques écoles à rénover et d´autres à construire. Si nous finissons cette année, nous aurons réussi ce pari. Le deuxième pari que nous devons réussir et consolider, c’est celui de la digitalisation. Parcours Pro a été développé, inser-jeune a été développé, le module pour les agréments des écoles privées complètement digitalisé. Maintenant, nous allons nous attaquer à la paie des apprenants. Nous allons nous attaquer à la production des données et surtout à l’orientation stratégique conformément aux données qui seront collectées. Nous allons aussi partager ces données parce que cette année, c’est l’année où nous devons publier les statistiques liées à l´emploi. Nous devons prendre la mesure de notre responsabilité et surtout aller vers les informations sur le marché de l’emploi, qu’il soit correct, fiable et disséminable. Cette année nous devons réussir nos paris de la formation des formateurs mais aussi le réseau des ENI, pour vous dire qu’au-delà des Masters et des bourses d’ingénieur que nous donnons à nos formateurs, réussir le pari du recrutement » a promis le ministre de l’Enseignement technique.
Parlant de recrutement au compte du département, Alpha Bacar Barry a fait savoir que les besoins sont de l’ordre de 1 900 places, uniquement en formateurs. « Le gouvernement nous a accordés cette année 1 900 places pour irriguer l’ensemble du système de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Je peux vous dire ici que les 1 900 places seront exclusivement des places de formateurs. Nous n’avons pas besoin d’administrateurs ou d’informaticiens, nous avons besoin de formateurs. Les 1 900 personnes qui seront recrutées seront orientées exclusivement vers nos centres de formation professionnelle, vers nos institutions d’enseignement technique et de formation professionnelle. Cela, c’est pour vous dire que la question du manque d’enseignants, la qualification des enseignants doit être résolue en 2024. Nous devons également instituer un partenariat dynamique et une vision très fluide, très limpide entre les institutions, les directions nationales et les établissements, les EPA, pour qu’il y ait une logique d’intervention. Il n’y aura pas de chevauchement, de généralisation, mais chaque EPA de chez nous doit avoir un sens. L’ONFPP, l’AGUIPE, l’AMPETE et le CNPG devront travailler ensemble pour que le Ministère puisse toucher ceux qu’on ne peut pas toucher de façon traditionnelle. Nous devons regarder dans nos tiroirs et ressortir de vieilles recettes ou de nouvelles recettes pour qu’on puisse passer le boulot du budget et qu’on puisse travailler rapidement », a indiqué le ministre Alpha Bacar Barry.
De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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