Ousmane Dadya Camara du RGT accuse : « le retard des activités du chronogramme [de la Transition] revient totalement au MATD »

Ousmane Dadya Camara, Président du RGT, membre du comité de dialogue

Comme annoncé précédemment, la convergence des acteurs sociaux politiques engagés dans le cadre du dialogue a tenu une conférence de presse ce mardi, 16 Janvier 2024, à Conakry. Cette coalition de partis politiques était venue dénoncer la lenteur constatée dans la mise en œuvre des résolutions du cadre de dialogue. Et, devant les professionnels de médias, Ousmane Dadya Camara, président du RGT (Rassemblement Guinéen du Travail) et du COPAD a chargé le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD). Il assure que ce département est entièrement responsable du retard enregistré dans le déroulement du chronogramme de la Transition.

« En ma qualité de membre du comité, quand elles ont déposé leur lettre de démission à Monsieur le Premier ministre, on a dit que nous nous opposons totalement. Parce que les 10 activités qui doivent être menées lors de cette transition, nous sommes au 2ème point. Le dépôt d’un rapport annuel ne peut pas définir la fin de la mission. Nous avons même demandé au Premier ministre de rencontrer le Président. Les facilitatrices ont dit qu’elles ont une vie, elles n’ont pas de salaire. Maman Aïcha Bah est conférencière dans beaucoup de pays, Docteur Makalé doit s’occuper de son parti et de son cabinet, Maman Joséphine des fois avec l’âge n’est pas bien portante… Elles nous ont rassurés par leurs déplacements dans nos différents sièges, le Premier ministre à son tour l’en a fait. Nos amis qui ne sont pas venus au dialogue avaient des doutes, nous l’avions aussi. Mais nous, nous sommes venus pour la réussite de la transition. Pire, les facilitatrices ont fait une remise du dialogue à la main du MATD, ce même qui est un grand problème. Nous sommes dans toutes ces difficultés, on se permet même de parler d’une relecture. C’est par la faute du MATD. Aujourd’hui, ce n’est plus une question de glissement de chronogramme, mais nous voulons rayer les accords entre la Guinée, la CEDEAO et les acteurs sociaux politiques. C’est devenu une réalité, le délai n’est pas tenable, on est obligés d’en débattre. On devrait nommer un Coordinateur au mois de février, on a tenu les 8 sessions du Comité, le ministre Mory a envoyé toujours des représentants et la raison de son absence était toujours accompagnée d’arguments pas possible. Pour un ministre de MATD, soit il est en train de dormir, soit il n’a pas dormi. Ses représentants certes techniquement expliquaient jusqu’à un certain niveau, mais qui ne pouvaient que se limiter à ça. Celui qui est censé prendre les décisions ne venait pas et ils ne prenaient pas les décisions. Donc, nous nous sommes retrouvés à statu quo du février jusqu’au mois d’Octobre, c’est là qu’on nous a fait sortir les actions sur l’état civil et des deux lois qui ont passé au CNT. Si on n’était pas autour de la table, on ne pouvait pas bousculer pour obtenir ses lois, on n’aurait pas su qui est fautif, qui est à blâmer dans cette histoire. Le retard des activités du chronogramme revient totalement au MATD », a déclaré Ousmane Dadya Camara.

Ismaël DIALLO pour Guineematin.com

Tel : 624693333

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