Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : « on peut bien s’entendre sur la question de glissement de la Transition », dit Oyé Béavogui du PDG-RDA

Oyé Béavogui, Secrétaire Général par intérim du PDG-RDA, membre de la convergence des acteurs sociaux politiques

La convergence des acteurs sociaux politiques engagés dans le cadre du dialogue a tenu une conférence de presse ce mardi, 16 janvier 2024, à Conakry. Cette coalition des partis politiques était venue dénoncer le ministère de l’administration du territoire qu’elle accuse de faire des manœuvres pour retarder le processus de la mise en œuvre des résolutions du cadre de dialogue. Et, à cette occasion, Oyé Béavogui, le secrétaire général par intérim du PDG-RDA, a laissé entrevoir une possibilité d’aller à un consensus pour un glissement de la durée de la Transition guinéenne.

« L’actualité qui s’impose à tout un chacun de nous, c’est quelque part lié à la sortie des facilitatrices pour passer la main au MATD. Nous avons dit clairement que nous nous opposons à cette proposition des facilitatrices, dans la mesure où le MATD a été un facteur bloquant les résolutions issues du cadre de dialogue, aussi tout le retard lié à l’exécution des 10 points de l’accord dynamique entre la Guinée et la CEDEAO. Donc, le MATD est une partie intégrante du cadre de dialogue, qui ne saurait prendre le leadership pour la gestion du dialogue à défaut de compromettre ce processus. Nous avons toujours ramené la question à la primature pour qu’elle reste garante du dialogue. Le second aspect est lié aux 35 résolutions qui doivent nous amener au retour à l’ordre constitutionnel. Quand vous prenez le RAVEC, il est prévu pour 13 mois. Là, nous sommes à 12 mois d’ici la fin de la transition, on n’a pas de Coordinateur, ni de fichier, nous n’avons aucune visibilité sur l’exécution de ce programme, on ne sait pas si c’est lié à la mauvaise volonté du MATD. C’est pourquoi nous avons alerté, techniquement il ne faut pas qu’on déplace le débat, parce que nous entendons par-ci par-là que l’incendie du dépôt de carburant pourrait impacter le processus du chronogramme, c’est-à-dire un glissement de calendrier. On peut bien s’entendre sur la question de glissement, parce que nous savons bien qu’à 12 mois si rien n’est fait, forcément il va s’imposer. Les raisons sont d’ordres purement techniques par rapport à certains départements qui ont la charge de mettre en œuvre les points, notamment le CNT. Jusque-là nous n’avons aucun avant-projet. Et, même s’il est là aujourd’hui, le fichier qui puisse nous permettre d’aller au référendum, on ne l’a pas. Tous ces éléments réunis, nous nous sommes dit d’alerter le Président et le peuple de Guinée pour qu’ensemble nous comprenions qu’il faut que nous passions à une relecture d’un certain nombre de points par consensus avec les acteurs engagés dans le cadre du dialogue afin que le retour à l’ordre constitutionnel soit dans un délai raisonnable. Pour le moment, nous avons fait l’alerte. La quasi-totalité des acteurs engagés dans le cadre du dialogue ont la confiance du Président par rapport à son engagement et son pragmatisme. Nous comprenons aujourd’hui qu’un certain nombre de cadres de son entourage sont en train de compromettre sa vision pour le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il indiqué devant un parterre de médias.

Ismaël DIALLO pour Guineematin.com

Tel : 624693333

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