Séquestration des journalistes à la MDP : « les gendarmes viennent de se retirer, on vient de sortir »

C’est un ouf de soulagement pour les journalistes qui étaient retenus à la maison de la presse (MDP) de Conakry depuis la matinée de ce jeudi, 18 janvier 2024, par des gendarmes. Après plus de 10 heures de séquestration, nos confrères viennent enfin de goûter à l’air frais grâce à une intervention de Asmaou Barry (conseillère au CNT) et probablement un appel du ministre de la justice et des droits de l’homme.

« Nous venons de sortir pour rentrer chez nous. Quand Asmaou Barry du CNT est venue, les gendarmes se sont retirés. Mais, il y a sûrement eu aussi un appel du ministre de la justice, Charles Wright. Parce qu’on nous avait rassuré quelques heures avant que le ministre de la justice allait venir ici pour nous libérer. Donc, les gendarmes viennent de se retirer et on vient de sortir. Moi je suis déjà en route pour chez moi », a confié au téléphone de Guineematin.com des journalistes qui étaient séquestrés à la MDP depuis le matin.

Depuis la matinée de ce jeudi, des gendarmes rodent autour de la Maison de la Presse de Conakry. Ces agents ont été déployés sur ces lieux pour empêcher toute mobilisation des professionnels de médias dans le cadre de la manifestation du Syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG). Ils ont déjà arrêté 9 journalistes.

Dénommée « déferlement humain sur Conakry », la manifestation vise à exiger la levée des restrictions d’accès à internet et l’arrêt du musellement des médias sur le territoire national. Malheureusement, cette manifestation a été tuée dans l’œuf par les autorités à travers le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité dans le quartier Minière pour ceinturer la Maison de la Presse qui était le point de départ du SPPG et des journalistes. Les agents déployés sur les lieux ont même, dans la matinée, forcé le portail pour pénétrer dans ce temple sacré des professionnels de médias dans le but de procéder à des interpellations.

Parmi ces journalistes qu’ils ont arrêtés, certains ont été conduits à la gendarmerie territoriale de Dixinn. Alors que d’autres ont été transportés à la Brigade de recherche de la gendarmerie de Kipé. Aux dernières nouvelles, ils ont tous été auditionnés par des officiers de police judiciaire. Mais, ils n’ont toujours pas recouvré leur liberté.

A suivre !

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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