TPI Dixinn : les journalistes arrêtés à la MDP libérés, le dossier classé sans suite

Les neuf (9) journalistes arrêtés hier (jeudi) à la maison de la presse ont été présentés ce vendredi, 19 janvier 2024, au parquet du tribunal de première instance de Dixinn. Sur place, ces professionnels de médias ont été entendus en présence de leur avocat. Et, au terme de leur audition, ils ont été libérés et le dossier les concernant a été classé sans suite.

Me Salif Béavogui, avocat

« Depuis hier midi j’ai été constitué à l’effet d’assurer la défense des journalistes qui avaient été interpellés à la maison de la presse et aux abords. Avec le secrétaire général du SPPG, nous avons travaillé d’arrache-pied toute la soirée, un groupe a été conduit à la gendarmerie de Madina, l’autre à la brigade de recherche de Kipé, un groupe était retenu dans l’enceinte de la maison de la presse. Alors, nous avons travaillé inlassablement grâce à votre secrétaire général Sékou Jamal Pendessa, les libérations ont été faites à charge de se retrouver ce matin devant le procureur pour attroupement. Nous l’avons dit à monsieur le procureur, dans cette affaire, il n’y a pas d’infraction, parce que les journalistes étaient dans leur maison légale, la maison où ils exercent leurs activités d’une part et que les autres étaient venus couvrir l’événement. Donc, on ne peut pas parler d’attroupement, on ne peut pas parler d’infraction étant donné que d’ailleurs il y a deux communes qui n’ont pas répondu dans le délai les courriers qui leur avaient été adressés. Donc, dans cette affaire, il n’y a ni crime, ni délit, ni contravention, il n’y a pas de matière à poursuivre. Et Dieu merci monsieur le procureur a abordé dans le même sens, tous les journalistes qui avaient été privés de leur liberté, qui étaient dans les mains du procureur, sont remis en liberté, la moto restituée et le dossier est classé sans suite. Il n’y a pas de triomphalisme, il n’y a pas de gloire à tirer, c’est le droit qui a triomphé, c’est l’état de droit qui a triomphé. Parce qu’il fallait coûte que coûte éviter l’arbitraire dans cette affaire, qu’on laisse les journalistes librement le métier que la loi leur a légalement confié », a dit Maître Salif Beavogui, l’avocat qui a défendu ces journalistes dans cette affaire.

Cependant, au sortir de ce tribunal de Dixinn, le secrétaire général du SPPG, Sekou Jamal Pendessa, a été interpellé par des gendarmes qui l’ont conduit à la brigade de recherche de Kipé.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tel : 669681561

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