C’est une période de vache maigre pour la presse guinéenne. Depuis deux mois, les médias sont victimes de brouillages et de censure orchestrés par les autorités de la Transition. Hier (jeudi), neuf journalistes ont été arrêtés et plusieurs autres ont été séquestrés à la maison de la presse par des gendarmes. Et aujourd’hui, c’est le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée qui a été interpellé par des gendarmes. Il quittait le tribunal de première instance (où les journalistes arrêtés hier ont été auditionnés) quand des gendarmes l’ont intercepté pour l’arrêter.
Cette situation a suscité une vague d’indignation des acteurs sociaux et politiques. Le doyen des imams de Guinée, Elhadj Mansour Fadiga, a mis à profit son sermon de ce vendredi, 19 janvier 2024, pour le gouvernement à la retenue et au dialogue avec la presse pour résoudre leur différend.
« Chers compatriotes, nous vivons ces jours-ci une incompréhension entre le gouvernement qui représente le pouvoir exécutif et les hommes de presse estimés comme le 4ème pouvoir. Un différend qui n’aboutit à aucun gagnant, mais plutôt à des perdants. Ceci dit, en ma qualité de doyen des imams de Guinée, j’interpelle tout le monde à mettre la balle à terre et trouver la solution non pas par la violence, mais plutôt par le dialogue », a-t-il lancé.
Ismael Diallo et Ibrahima Bah pour Guineematin.com
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