Elhadj Mamadou Saidou Diallo prévient : « une application sélective de la loi engendre l’insécurité… »

C’est avec une grande éloquence que l’imam de la grande mosquée de Bambéto (dans la commune de Ratoma), Elhadj Mamadou Saïdou Diallo, a prononcé son sermon ce vendredi, 26 janvier 2024, devant les fidèles musulmans. Ce guide spirituel a notamment abordé la problématique liée à l’insécurité et la violation des lois en Guinée. Il estime que ces problèmes résultent d’un déficit d’éducation civique des populations. Il a aussi interpellé les familles leurs responsabilités dans l’éducation et la préservation de leurs enfants.

« Quiconque coupe la route et ôte une vie doit subir le même sort. Celui qui, tout en coupant la route, prend la vie d’une personne et dérobe ses biens doit être condamné à mort, avec amputation croisée de ses membres supérieurs et inférieurs. Si quelqu’un coupe la route et s’empare de biens sans causer de mort, ses membres doivent être coupés en alternance, soit un bras droit contre une jambe gauche, et vice versa. Pour celui qui coupe la route sans tuer ni braquer, il doit être arrêté et placé en détention. Le Prophète Muhammad (psl) a enseigné : celui qui tue son semblable doit lui-même être tué. Un brigandage sans meurtre ni terreur devrait entraîner l’amputation alternée des membres supérieurs et inférieurs. La loi doit guider la société. Si elle n’est pas appliquée de manière adéquate, la sécurité ne peut être assurée. Devant la loi, tous doivent être traités équitablement. Une application sélective engendre l’insécurité dans la communauté. Que Dieu fasse de nous des citoyens respectueux des lois dans notre pays ! Chaque nation a ses lois régissant les relations entre citoyens. Dans une nation laïque comme la nôtre, le non-respect tant de la loi fondamentale que de la loi islamique compromet la sécurité et l’harmonie. Les crimes prolifèrent lorsque les lois ne sont pas appliquées. En tant que responsables familiaux, assumons notre rôle dans l’éducation de nos enfants afin qu’ils comprennent leurs droits et devoirs. L’éducation à la maison constitue la base. Ceux qui ont la grâce d’avoir des enfants doivent veiller à leur éducation pour qu’ils deviennent des membres utiles à eux-mêmes et à la société, sinon ils risquent de contribuer à la gestation des problèmes communautaires », a indiqué Elhadj Mamadou Saidou Diallo.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : 622919225

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