Détention de Pendessa et musellement de la presse : l’UFR dénonce les dérives du CNRD et exprime sa solidarité 

Fodé Baldé, responsable communication digital de l'UFR

Les multiples restrictions imposées aux médias guinéens sous le régime de la junte qui dirige notre pays continuent d’être dénoncées. Acteurs politiques et de la société civile ne manquent de dénoncer un recul démocratique qu’il faut contrecarrer. C’est le cas de l’Union des forces républicaines (UFR) qui exprime sa solidarité à une presse « muselée, bâillonnée », avec comme point d’orgue la détention préventive de Sékou Djamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels (SPPG). Fodé Baldé, responsable de la communication digitale du parti dirigé par Sidya Touré, l’a dit à l’occasion de l’assemblée générale tenue au siège du parti ce samedi, 26 janvier 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

« Depuis un certain moment, nous assistons au musellement de la presse. La presse est muselée, bâillonnée et piétinées. Et aujourd’hui, toutes les conditions sont créées de sorte que nous nous accommodions à cette situation », dit d’entrée Fodé Baldé.

Par ailleurs, le responsable de la communication digitale du parti dirigé par Sidya Touré, estime que la presse est plus que bâillonnée. D’autres menaces pèsent sur les professionnels des médias. « En dépit de tout ça, les journalistes sont restés soudés au tour de leur leader, Sékou Jamal Pendessa qui, aujourd’hui, croupit en prison pour avoir tout simplement appelé à une manifestation. L’UFR, par ma voix, lui exprime tout son soutien, exprime son soutien à la presse. Pour le combat pour la démocratie, chacun doit le mener là où il est et en tout temps. Parce que c’est la seule chose qui peut nous permettre d’être unis dans la diversité. La presse n’est pas que bâillonnée. Elle est également menacée. On croirait que désormais, il est interdit aux guinéens, qui peinent aujourd’hui à exercer leurs professions en Guinée, d’avoir la promotion des médias internationaux. Malick Diakité, correspondant de France 24, a été menacé. Il a porté plainte contre x. Et jusqu’à preuve du contraire, rien n’a été dit concernant cette plainte. Aucune évolution. Le journaliste d’Espace FM, qui se trouve en Guinée Forestière, Facély Konaté, a été également menacé. Nabilaye Camara, correspondant d’Africa 24, a été menacé de mort. Dans quel pays sommes-nous ? Si on crée les conditions pour ne pas que la presse puisse exercer en Guinée librement, et que des jeunes guinéens de par leur talent arrivent à celui des médias internationaux, ils ont eu de l’emploi, pourquoi alors les menacer ? »

Pour Fodé Baldé, cette situation doit être combattue. « Ça nous ramène à un régime qu’on a connu par le passé où un guinéen n’avait pas la possibilité d’aller travailler ailleurs où sortir du pays. Et nous disons non. L’UFR exprime toute sa solidarité. Nous ne devons pas nous asseoir… Aujourd’hui, notre frère Sékou Jamal Pendessa croupit en prison. Il est important que chacun de nous joue son rôle », a laissé entendre Fodé Baldé, responsable de la communication digitale de l’UFR.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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