Conakry : les travaux de l’atelier de formation sur les mécanismes de rapportage et de suivi des droits de l’enfant lancés

L’atelier régional de formation sur les mécanismes de rapportage et de suivi des recommandations en matière des Droits de l’enfant a été lancé ce mercredi, 31 janvier 2024, à Conakry. Organisé sous les auspices du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, cet atelier de 3 jours constitue un espace de partage d’expériences et de bonnes pratiques pour la protection et la promotion des droits des enfants dans 4 pays ouest-africains. La cérémonie, présidée par le Garde des Sceaux, a connu la présence de la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables, de représentants de la Primature, de cadres du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, des partenaires techniques et financiers, d’acteurs de la société civile, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cet atelier régional sur les droits des enfants constitue la 2ème phase du Projet d’appui à la protection des enfants victimes de violation de leurs droits (PAPEV). Il couvre quatre pays à savoir la Guinée, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il a pour objectif d’identifier des solutions innovantes à l’effet d’améliorer les actions en faveur des droits de l’enfant, renforcer la coopération régionale en matière de la protection de l’enfant.

Alphonse Charles Wrihgt, ministre de la Justice

Dans son discours, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a exprimé sa satisfaction sur le choix porté sur la Guinée pour abriter cette première activité de la deuxième phase de ce programme. Alphonse Charles Wright a réitéré l’engagement du gouvernement guinéen à œuvrer pour la protection des droits des enfants. « Vous me permettrez ici de saluer la présence des délégués des pays frères et leur souhaiter la bienvenue en terre africaine de Guinée. Je ne peux pas passer sous silence la coopération italienne. Parce que qui parle d’un atelier parle du financement. Cette agence internationale pour le développement trouve ici l’expression de gratitude du département de la justice, de l’ensemble des membres du gouvernement mais aussi la 1ère autorité, le Général Mamadi Doumbouya, qui m’a chargé de vous dire que parmi les 5 pays qui ont bénéficié de ce programme, si la Guinée a été choisie, c’est que les efforts sont en train d’être fournis. Je réitère ici l’engagement du gouvernement de la République de Guinée à œuvrer auprès des Nations-Unies et auprès de tous les partenaires nationaux et internationaux. Aujourd’hui, la problématique des droits de l’Homme est devenue un défi universel. Protéger les enfants est une obligation morale qui dépasse la dimension familiale, qui touche même les veines de tous les États à travers lesquels doit se plier le sursaut de responsabilité et de prise de conscience », a déclaré le Garde des Sceaux.

Mohamed Lamine Sy Savané, directeur de cabinet de la Primature

Pour sa part, Mohamed Lamine Sy Savané, Directeur de cabinet de la Primature, qui a représenté le PM à cette rencontre, a rappelé les efforts fournis par le gouvernement dans le cadre de la promotion des Droits de l’Homme depuis l’avènement du CNRD au pouvoir. Il a en outre salué les efforts fournis par le département de la justice dans ce sens. « La défense de la dignité humaine a toujours été l’une des grandes priorités annoncées par le CNRD dans les premières heures de la prise du pouvoir. À ce titre, plusieurs actions ont été entreprises pour matérialiser cette volonté de promouvoir et de protéger les droits de l’Homme au nombre desquels nous pouvons citer : la publication de l’ordonnance 2021/001/PRG/CNRD/SGG/ du 16 septembre 2021, portant prorogation des lois nationales, conventions, traités et accords internationaux en vigueur à la date du 5 septembre 2021, la libération des détenus politiques, la création dans la structure gouvernementale d’un Ministère de la justice et des droits de l’Homme etc. La République de Guinée, depuis 2014, a mis en place un comité interministériel des droits de l’Homme pour soumettre les rapports aux organes des traités. Ce mécanisme a ainsi permis à notre pays de faire face à ses engagements pris en matière des droits de l’Homme tant sur le plan international que sur le plan africain. Au nom du Premier ministre, je voudrais une fois encore réitérer toute notre satisfaction de voir le Ministère de justice avancer sur ce projet avec beaucoup plus de responsabilité. C’est donc le lieu de saluer les efforts de Monsieur le ministre d’État, garde des sceaux pour cet engagement patriotique et nous l’encourageons à poursuivre sur cet élan », a laissé entendre monsieur Sy Savané.

Gualbert Gbehounou, coordinateur résident du système des Nations-Unies

Quant à Gualbert Gbehounou, coordinateur résident du Système des Nations-Unies en Guinée, il a rappelé les droits accordés aux enfants et les défis qui empêchent leur matérialisation. « J’exprime ma sincère reconnaissance aux autorités guinéennes. Leur engagement en faveur de la promotion et de la protection des Droits de l’Homme constitue un pilier essentiel de notre collaboration et de notre partenariat dans la réalisation des objectifs communs de développement et de respect des droits fondamentaux. En tant que communauté internationale, on a la responsabilité collective de garantir que tous les enfants bénéficient pleinement de leurs droits, conformément aux principes énoncés dans la convention relative aux droits de l’enfant et autres instruments internationaux pertinents. Il me plaît de rappeler que chaque enfant a le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité, d’être soigné, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée, d’aller à l’école, d’être protégé de la violence, de la maltraitance et toute sorte d’abus. Cet atelier revêt une importance capitale dans notre quête commune pour la protection des droits de l’enfant. Il offre une plateforme renforçant les capacités des participants dans le domaine de reportage et du suivi des recommandations, partager les bonnes pratiques et les leçons apprises et renforcer la coopération régionale en matière de protection de l’enfant. Nous sommes tous conscients des défis persistants auxquels sont confrontés les enfants dans notre région : la pauvreté, les conflits armés, les maladies, les discriminations et d’autres formes de violation des droits de l’enfant continuent de compromettre leur bien-être et leur développement. En dépit du fait que le droit des enfants, contre toute forme de violence est reconnu par la convention relative aux droits de l’enfant, ils sont encore de par le monde 1 milliard à subir chaque année des actes de violence, psychologique, physique ou sexuelle. Tant dis que toutes les 7 minutes, un enfant décède à la suite de violences », a fait savoir le coordinateur du Système des Nations-Unies.

Marco MANZELLI, représentant de l’agence Italienne pour la coopération au développement

De son côté, Marco MANZELLI, représentant de l’Agence Italienne pour la coopération au développement, espère que les résultats escomptés seront atteints à l’issue de cette 2ème phase du projet. « C’est un honneur pour moi d’être ici à cet atelier qui représente la première activité de la deuxième phase du programme PAPEV. Cela signifie que la première phase s’est bien déroulée. Il y a eu des acquis importants, des résultats qui nous ont poussés à relancer d’autres activités dans l’espoir et la certitude que les résultats seront renouvelés. Il y a plein de résultats qui concernent plusieurs pays. En ce qui concerne les résultats spécifiques de la Guinée, en ce qui concerne la première phase du programme il y a : l’adoption du code de l’enfant en 2020, l’adoption des lignes directrices pour les placements alternatifs des enfants dans les familles d’accueil, le soutien à la plateforme des coordinations des acteurs non étatiques, la récupération des 23 enfants guinéens retirés de la rue du Sénégal… Le souhait de l’agence dans cette deuxième phase c’est de poursuivre les résultats acquis, lancer de nouvelles activités et mettre en échelle les activités menées jusqu’à maintenant », a indiqué Marco MANZELLI.

À noter que cet atelier régional de formation visant à renforcer les mécanismes de rapportage et de suivi dans les pays membres a été organisé sous la tutelle et le leadership éclairé de de Aminata Bangoura, Directrice Nationale des Droits de l’Homme.  À peine nommée à la tête de cette direction aussi transversale, Aminata Bangoura entend insuffler une nouvelle dynamique afin de hisser la Guinée parmi les bons élèves en matière du respect des droits des enfants dans le monde.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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