Délégation spéciale de Porédaka (Mamou) : un opérateur économique accusé de vouloir imposer son frère

La composition des listes pour la constitution des délégations spéciales pour remplacer les élus locaux continue de faire jaser à l’intérieur du pays. Des malentendus sont enregistrés dans la commune rurale de Porédaka, située à 55 kilomètres de la ville de Mamou. Un opérateur économique du nom d’Elhadj Mamoudou Guissé Diallo est accusé de vouloir imposer son grand frère, Ousmane Guissé Diallo, pour diriger la future délégation spéciale. Pour y arriver, il aurait offert des motos au sous-préfet et à d’autres. Alors que le mis en cause ne répond pas à nos appels, le sous-préfet Pacôme Iromou, joint par téléphone, nie tout en bloc.

Selon une source bien informée, basée à Porédaka, l’opérateur économique Elhadj Mamoudou Guissé Diallo veut imposer son grand frère Ousmane à la tête de la liste de Porédaka. « Depuis que le président de la transition a fait l’annonce, il y a eu des propositions de gens qui peuvent être sur la liste à la tête des délégations spéciales. On a un monsieur qui a les moyens, qui est de Porédaka, qui travaille pour Porédaka, mais lui-même en personne veut imposer son grand frère de lait à la tête de la délégation. Et pour cela, en première position, il a acheté des motos pour le sous-préfet, le commandant de la gendarmerie, la police. Et après avoir acheté ces motos, son frère aujourd’hui ne fait que distribuer de l’argent dans la sous-préfecture pour dire aux gens qu’il est venu pour diriger la délégation spéciale. Nous, on pensait que la composition des délégations spéciales est basée sur des critères, et non pour faire une campagne pour ça. Mais, comme il sait qu’il ne remplit pas les critères, voilà pourquoi il fait ça. D’abord, on dit dans le document de l’Etat, il faut un résident permanent, il faut savoir lire et écrire. Mais aujourd’hui, le sous-préfet de Porédaka se permet d’accompagner cela. Il a été choisi, mais le sous-préfet devrait dire non à ce choix tout en respectant les critères de choix évoqués par l’Etat. Donc, nous nous disons qu’il y’a une corruption dans cette affaire du moment où ils ont soudoyé le sous-préfet et des gens avec de l’argent », a dit notre interlocuteur sous anonymat.

Joint par téléphone, le Lieutenant Pacôme Iromou, sous-préfet de Porédaka, a démenti toutes ces accusations. « Pour la désignation de la délégation spéciale, moi je ne suis pas impliqué. Je suis juste un superviseur. La liste qui a été fournie, en aucun cas je ne suis impliqué. Ces listes ont été faites par eux-mêmes. Donc, si j’entends dire qu’il a été imposé, il y a eu des motos qui ont été achetées, ce sont des choses qui me font mal. C’est-à-dire, quand il y a des contrevérités, ce sont des choses auxquelles je suis allergique. Donc, à ce niveau, ni le préfet, ni le sous-préfet, ni le secrétaire général chargé des collectivités n’ont eu ou fait un acte bizarre. Ces listes ont été fournies par la communauté. Le souci qu’il y avait, c’était au niveau de la jeunesse. Il y a un jeune qui a été imposé par le bureau de la jeunesse. Là, la jeunesse a dit qu’elle n’était pas d’accord », a expliqué le Lieutenant Pacôme Iromou, sous-préfet de Porédaka.

Toutes nos tentatives pour joindre Elhadj Mamoudou Guissé sont restées vaines.

A suivre !

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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