Conakry : pris en flagrant délit de vol, un ressortissant libérien risque 3 ans d’emprisonnement !

Le prévenu Mackie Jeng, de nationalité libérienne, est jugé pour le vol de deux compresseurs à eau au tribunal de première instance de Kaloum. A l’audience de ce mardi, 06 février 2024, il a reconnu les faits mis à sa charge. Malgré le désistement de la partie civile, le procureur a requis sa condamnation à trois ans d’emprisonnement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce ressortissant libérien, errant à Conakry et sans domicile, d’après ses propres dires, Mackie Jeng, chauffeur de profession, a reconnu les faits de vol qui lui sont reprochés. « Quand je suis allé, je n’ai trouvé personne sur les lieux. C’est après que j’ai dérobé le compresseur à eau. M’apprêtant à partir, c’est là qu’on m’a attrapé. On m’a frappé pour m’amener en prison. Je n’ai aucun parent ici. J’avais volé pour chercher de quoi manger. Partout où je vais pour chercher du travail, je n’arrive pas à en avoir. Je suis chauffeur de profession. Personne ne comprend pas ma langue ici. Je suis d’ailleurs sans domicile aujourd’hui. J’ai essayé de laver les voitures des gens, aller transporter les marchandises des gens au marché, mais ça ne marche pas, puisque je ne comprends aucune langue du pays », explique le prévenu, qui ne reconnaît n’avoir volé qu’un seul compresseur à eau.

Appelé à la barre, Almamy Ousmane Sylla, partie civile dans cette affaire, gendarme en service au Haut commandement de la gendarmerie, accuse le prévenu d’avoir plutôt dérobé deux compresseurs à eau avant d’être mis aux arrêts en flagrant d’arrêt. « Il n’a pas volé qu’un seul compresseur à eau. Il y a deux immeubles chez nous qui ont chacun un compresseur à eau. À 8h, il est venu voler le compresseur d’un immeuble. A 15h, il est revenu prendre le second de l’autre immeuble, et c’est là qu’on l’a attrapé. Ma mère m’a appelé pour que je vienne le prendre, pour ne pas qu’on le frappe jusqu’à le tuer. Aujourd’hui, puisque je suis là pour ma mère, cette dernière m’a dit de dire au tribunal qu’elle désiste. Elle a des enfants, elle ne compte pas fatiguer un autre », a-t-il expliqué.

Après les explications des deux parties, le ministère public, représenté par Mamadi Keïta, dans ses réquisitions, va demander au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, de le condamner à 3 ans d’emprisonnement. Pour l’amende, il laisse au tribunal de s’en charger.

Le dossier est mis en délibéré. La décision sera rendue le 13 février 2024.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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