C’est peut-être un signe de détente de « la purge » amorcée depuis quelques mois par les autorités sénégalaises contre les opposants du président Macky Sall. En tout cas, Cheikh Aliou Beye (député de Pastef, le parti d’Ousmane Sonko) et Seydina Oumar Touré (ex capitaine de la gendarmerie) ont été libérés dans la matinée de ce mercredi, 7 février 2024. Ils étaient en garde à vue au commissariat de Guediawaye.
Le député Cheikh Aliou Beye et le capitaine Seydina Oumar Touré ont été interpellés hier (mardi) par les forces de l’ordre aux ‘’Parcelles Assainies’’, une zone située dans la banlieue dakaroise. Ils y participaient à un rassemblement de la coalition ‘’Diomaye224’’. Un rassemblement auquel ont pris part plusieurs autres acteurs politiques de l’opposition sénégalaise et qui a connu une intervention des forces de l’ordre. Ces dernières ont procédé à plusieurs arrestations. Des arrestations qui ont été assimilées à une « purge » orchestrée par les autorités.
Le Sénégal connaît un séisme politique depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle (initialement prévue pour le 25 février) à une date ultérieure. Et, ce séisme a été amplifié avant-hier (lundi) par l’adoption par le parlement d’un projet de loi permettant à Macky Sall de se maintenir à la tête du Sénégal jusqu’en décembre 2024. L’opposition dénonce « un coup d’Etat constitutionnel ».
Dans un post sur X (ex Twitter), l’ex Première ministre, Aminata Touré et ancienne alliée de Macky Sall, a souhaité que le Conseil Constitutionnel déclare « inconstitutionnel » le projet de loi et exige la tenue de la présidentielle à la date initiale.
« J’espère que la loi votée [lundi] sera déclarée inconstitutionnelle par le Conseil Constitutionnel chargé du contrôle de conformité des lois et que l’élection présidentielle se tiendra bien le 25 février prochain », a écrit Aminata Touré.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
Tel : 622 97 27 22
