Viol sur une fillette de 12 ans à Yimbaya (Conakry) : « mon oncle s’est couché sur moi… »

Image d'archive

Âgé de 54 ans, Boubacar Diallo a comparu vendredi dernier, 9 février 2024, devant le tribunal criminel de Mafanco. Il est accusé de « viol » sur une mineure de 12 ans. Mais, à la barre, il a réfuté les accusations articulées contre lui, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.

En détention provisoire à la maison centrale de Conakry depuis le 5 mars 2021, Boubacar Diallo a été inculpé pour « viol » sur sa nièce, une fillette âgée de 12 ans. L’acte a eu lieu à Yimbaya Tannerie, dans la commune de Matoto.

Dans sa déposition, Thierno Amadou Diawo Baldé, le papa de la victime, a narré les faits en chargeant l’accusé.

« Boubacar Diallo est un ami, nous étions dans un même bâtiment, nous sommes des parents, on s’est connu depuis en 1993. FMB est sa nièce. Le 02 mars 2021, elle est rentrée dans la chambre de Boubacar, peu de temps après, elle est sortie en pleurant. Sa tante lui a demandé : qu’est-ce qui ne va pas ? Elle a répondu en ces termes : c’est mon oncle Boubacar qui s’est couché sur moi, il a mis l’habit dans ma bouche pour me forcer…

Et puis, ma fille a précisé qu’elle a été commissionnée par son oncle d’aller acheter du pain. À son retour, il l’a jetée au lit en mettant l’habit dans sa bouche. J’ai vu le sang sur sa chemise. Ma femme aussi a vu le sang. C’est ainsi qu’elle a interrogé FMB, elle a affirmé que c’est son oncle qui a fait ça. Quand les jeunes ont appris ce qui s’est passé, ils sont allés le prendre dans son lit et ont même voulu le lyncher. C’est moi qui les ai canalisés. Les faits se sont produits la nuit, entre 21 heures et 22 heures. Ce jour-là, je suis allé à la gendarmerie avec lui et son jeune frère à moto. Ce monsieur a même attrapé mes pieds là-bas pour me demander pardon, il a reconnu les faits à la maison, à la gendarmerie et même devant le juge d’instruction, il le sait. Il m’a dit de ne pas le laisser aller à la maison centrale sinon qu’il va mourir là-bas. Si je n’étais pas à la maison ce jour-là, j’allais peut-être penser que les gens ont menti sur lui. Parce que j’avais beaucoup confiance en lui, on faisait beaucoup de choses ensemble. Mais, il avait tenté de faire un cas similaire le 31 mars 2008, il a voulu violer la sœur de ma femme qui était chez moi… », a-t-il accusé.

Appelé à barre, Boubacar Diallo a tout nié. Il a d’ailleurs juré que cette histoire n’est qu’un scénario monté de contre lui, même s’il a reconnu que la fille est bel et bien entrée dans sa chambre…

« Je n’ai jamais commissionné sa fille, ni de près, ni de loin. Elle était venue me dire d’acheter un téléphone pour elle. C’est la complicité de sa tante qui me doit 4 500 000 francs guinéens. Si elle veut, elle peut envoyer le coran. La mobilisation des jeunes du quartier, c’est le complot de la dame-là ; sinon, je suis d’accord avec tout le monde dans le quartier. Les jeunes ont tout volé chez moi quand ils étaient vénus. Chaque jour je sortais le matin et je ne rentrais que la nuit », s’est-il défendu.

Alors, le juge a posé la question de savoir, est-ce que la fille saignait lorsqu’elle partait à l’hôpital et à la gendarmerie ? Et, Boubacar Diallo de répondre : « personne ne m’a dit cela et je n’ai pas vu le sang sur son corps. Je n’ai rien reconnu. La seule chose que j’ai reconnue, elle m’a trouvé dans ma chambre en me disant de lui acheter un téléphone ».

Après avoir entendu les deux parties, le juge a renvoyé l’affaire au 16 février 2024 pour la comparution des témoins. Le même jour, la victime sera entendue à la chambre de conseil du tribunal de première instance de Mafanco.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144891

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