Le traitement du sujet relatif à l’attaque du site web de la Société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Conakry (SOGEAC) est la raison fondamentale de la convocation du journaliste Boubacar Sanso Barry à la police judiciaire. A l’occasion de sa rencontre avec les patrons de presse ce lundi, 19 février 2024, Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice, a fait savoir que c’est un individu redoutable qui derrière cette cyberattaque, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Même si on ne sait pas trop les reproches à l’encontre de notre confrère, mais le traitement du sujet relatif à l’attaque du site web de l’aéroport Ahmed Sékou Touré de Conakry est le motif de son audition à la police judiciaire.
A la fin de sa rencontre avec les patrons, en vue de désamorcer la crise qui mine le secteur des médias, Alphonse Charles Wright, dans un langage pas forcément clair, est revenu sur cet épisode.
« Les faits sont graves, très graves, extrêmement grave. L’attaque des données de l’aéroport, c’est une question de sécurité intérieure. Sanso Barry fait un article sans avoir les éléments… Parce que celui qui a commandité l’attaque est identifié. C’est un monsieur qui est redoutable, très redoutable, dont le but est de déstabiliser la Guinée. Là où ça a été touché a été placé sous scellés. J’ai dit, personne ne communiquera sur ça tant qu’on n’aura pas mis main sur eux. Sanso s’invite dans un débat, et ce sont ces mêmes personnes qui le contactent, dites ceci, dite cela, pour brouiller les pistes. Il est en train de faire son rôle ou il est en train de faire du militantisme ? Ce qui touche à la sécurité nationale, si on va l’arrêter tout de suite, on le place sous mandat de dépôt, vous serez les premières personnes à dire qu’on veut museler la presse, on veut faire ceci. Vous allez le dire, honnêtement entre nous, c’est la communication que vous allez afficher à la Une dans vos médias, vous allez dire, après Pendessa, c’est le tour de Sanso… A qui le tour après ? Ce sont les commentaires qui vont fuser. On aurait pu éviter çà. Vous avez créé cette presse, c’est pour renforcer la démocratie. Vous ne l’avez pas fait pour que les gens soient des alimentaires, qu’on leur fasse faire des choses. C’est ce qui me travaille. Même vous, vous n’êtes pas en sécurité parce que vos données personnelles ne sont pas sécurisées », a dit Charles Wright.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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