Ibrahima Sylla jugé dans une affaire domaniale à Conakry : « J’étais en prison quand on a effectué le marché »

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C’est une affaire de vente de parcelles à Kobaya, dans la commune de Ratoma, qui a mal tourné pour Ibrahima Sylla. Le prévenu, se disant homme d’affaires, est poursuivi pour escroquerie au préjudice de dame Tiranké Camara. Interrogé ce mercredi 14 février 2024 par le juge du tribunal de Dixinn, Ibrahima Sylla a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il soutient que c’est juste un malentendu qui l’oppose à la plaignante, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ibrahima Sylla est Incarcéré depuis le 30 janvier 2023 à la maison centrale de Conakry. Il est accusé d’avoir utilisé des manœuvres frauduleuses pour tromper Tiranké Camara dans une affaire domaniale. « Elle m’a remis un montant de 50 millions de francs guinéens pour l’achat d’un domaine à Kobaya. C’était un terrain de 3 hectares, car la mention écrite dans l’attestation est 600 m². J’étais propriétaire de ces parcelles au moment des faits. On ne s’est juste pas compris. Il y avait un intermédiaire, qui s’appelle Beau Keita, alors responsable de la maison centrale de Conakry. C’est ce dernier qui me connaît et qui connaît toute ma famille. C’est lui qui m’a approché, en prison, par rapport à cette vente. J’étais à la maison centrale quand on a effectué le marché. Elle n’est pas en possession de son terrain parce qu’il y a eu un conflit domanial qui m’a opposé à une dame. C’est après la vente que cette dame a surgi de nulle part pour se réclamer propriétaire du domaine. À l’époque, elle avait brandi une attestation de vente au nom de mon papa, en date de 2015. Or, mon père est décédé en 2014. Dame Tiranké Camara n’est pas la seule dans cette affaire. Il y a beaucoup de personnes, dont certains cadres du pays, qui m’ont également remis de l’argent pour acquérir des parcelles à Kobaya. Mais ceux-ci n’ont pas porté plainte, ils priaient plutôt que je gagne la procédure contre dame Oumou Diallo, qui s’est emparée de notre bien pour qu’eux aussi, ils puissent jouir de leur propriété. Elle était avec ce groupe. Ce n’est qu’en 2023 qu’elle a porté plainte. Je suis bel et bien propriétaire du domaine par voie de succession, nous sommes des coutumiers de Kobaya. Je me battrais pour la rétablir dans son droit de jouir pleinement de sa propriété ou pour la rembourser son argent », a dit Ibrahima Sylla.

Au terme des débats, l’avocat de la défense a sollicité la remise en liberté de son client, moyennant une caution.

En se prononçant sur la demande de mise en liberté formulée par le conseil de la défense, le représentant du ministère public l’a considéré comme hâtive et inopportune, au regard de l’absence de la partie civile.

Le tribunal a tout d’abord rejeté la demande de remise en liberté du prévenu avant de renvoyer l’affaire au 21 février 2024 pour la comparution de la partie civile, Tiranké Camara.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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