Conakry : Mamadi Traoré à la barre pour le vol de 13 millions GNF

Poursuivi pour le vol de 13 millions de francs guinéens, Mamadi Traoré a été entendu dans la journée d’hier, lundi 19 février 2024, au tribunal correctionnel de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma. À la barre, le prévenu a reconnu les faits mis à sa charge avant de demander une doléance afin de pouvoir rembourser la partie civile, en l’occurrence Mamadou Lamarana Diallo, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de reporters.

Dans sa narration, Mamadou Lamarana Diallo, fonctionnaire d’Etat, partie civile, domicilié au quartier Hamdallaye pharmacie, dans la commune de Ratoma, est revenu sur ce qui s’est passé. « Je suis venu avec mon salaire, je l’ai mis dans l’armoire. Il a grimpé par derrière, il connaissait tout mon programme. Je l’ai pris comme mon propre enfant. Il a multiplié la clé. Quand je suis parti au travail, car j’étais de garde ce jour, il a profité de ce jour pour s’introduire dans ma chambre et voler mon argent. Je réclame mes 13 millions de francs guinéens », a laissé entendre Mamadou Lamarana Diallo.

Appelé à la barre à son tour, le prévenu Mamadi Traoré, chauffeur de profession et domicilié également au quartier Hamdallaye pharmacie, a expliqué son mode opératoire dans le vol de cette somme. « Je me suis introduit dans sa chambre, mais c’est lui-même qui a ouvert la porte. Je travaille pour monsieur Diallo depuis 12 ans maintenant. J’étais le gardien, je nettoyais l’immeuble. C’est à travers sa femme que monsieur Diallo m’a fait confiance. J’avais des besoins, c’est pour cela que j’ai soustrait les 13 millions GNF. Je voulais rembourser son argent. J’ai pu avoir 7 millions GNF, mais il a refusé. Aujourd’hui, je n’ai plus cette somme. J’ai même envoyé deux téléphones, un poste téléviseur », a laissé entendre le prévenu, tout en demandant une remise en liberté.

Sur cette demande, le parquet va estimer que sa mise en liberté provisoire est prématurée, fautes de garanties suivantes. Il va demander au tribunal de rejeter la demande formulée par le prévenu.

Le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire et renvoyé l’affaire au 26 février 2024 pour la suite des débats.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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