Dissolution du Gouvernement : Dr Ibrahima Sory Diallo demande un gouvernement d’union nationale

Dr Ibrahima Sory Diallo, coordinateur général de la convergence des acteurs socio-politiques

C’est une fin de mission pour le gouvernement Bernard Goumou. Le président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya, a procédé à sa dissolution ce lundi, 19 février 2024. Aucun détail n’a été donné par le chef de l’Etat pour justifier cette décision, mais de nombreux observateurs pensent que la bataille entre le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright, et le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, en est pour quelque chose.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com un peu plus tôt dans la soirée, Dr Ibrahima Sory Diallo, le président de la Coalition ADC-BOC et ancien député, a dénoncé « l’indiscipline » qui régnait ces temps au sommet de l’Etat. Il a aussi salué cette décision radicale du président de la transition et a appelé à la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale » pour conduire la Guinée vers le retour à l’ordre constitutionnel.

« Lorsque le président constate des manquements avérés au sommet de l’Etat, il ne prend que ces genres de décisions. Je crois bien que le président de la Transition a pris la bonne décision, vu que le problème a été jusqu’au sommet de l’Etat. Vous savez, j’aime le dire : le sommet de l’Etat n’est pas un lieu de stage. Aujourd’hui, le comportement du ministre de la justice face à son Premier ministre, hiérarchiquement, ne devait pas arriver. Donc, ça montre à priori qu’il y a eu un problème d’indiscipline administrative qui a été constaté. Et si le président a pris une décision pareille, on ne peut que saluer sa démarche tout en lui réitérant un soutien inlassable en la matière afin qu’il puisse cette fois-ci mettre en place un gouvernement d’union nationale. Parce que ce gouvernement qu’il avait mis en place était un gouvernement cooptation, il l’avait fait par copinage. Mais aujourd’hui le président a une assise politique qui va lui permettre de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Les signes avant-coureurs étaient déjà là. Donc, si une telle décision a été prise et d’autres départements aussi créent des cacophonies, les militaires qui ont pris le pouvoir [le 5 septembre 2021] sont libres de venir démettre tous les civils », a martelé Dr Ibrahima Sory Diallo.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tél. : 622 97 27 22

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