Macky Sall rassure les Sénégalais : « Après le 2 avril, je compte quitter mes fonctions de président de la République »

Macky Sall, président sortant du Sénégal

Les Sénégalais doivent encore attendre quelques jours pour connaître la date de la tenue de l’élection présidentielle dans le pays. Dans une interview accordée à un parterre de journalistes dans la soirée de ce jeudi, 22 février 2024, le président Macky Sall a préféré maintenir le suspens par rapport à cette question que tout son peuple tient pourtant à savoir. Le chef de l’Etat a renvoyé cette responsabilité aux participants à la concertation nationale. Et, au cas où cette concertation n’aboutira pas à un « consensus », il promet de donner la charge au Conseil constitutionnel « qui avisera » pour permettre au Sénégal de dépasser ce cap. Mais, dans tous les cas, Macky Sall rassure que sa « relation de contrat avec le peuple sénégalais en tant que président de la république » prendra fin le 2 avril prochain.

Cette sortie télévisée du président de la république était très attendue. Et, Macky Sall a entamé ce face-à-face avec les journalistes par exprimer « clairement et nettement » que sa mission se termine à la tête du Sénégal le 2 avril, que son successeur ait été élu ou non avant cette date qui marque la fin de son second et dernier mandat constitutionnel.

« Depuis 2012 j’ai été élu à la tête du pays pour un mandat de sept ans renouvelé en 2019. J’ai prêté serment le 2 avril 2019, ce qui fait que le 2 avril 2024 sera le terme de mandat à la tête du pays et la fin de ma relation de contrat avec le peuple sénégalais en tant que président de la république. Je voudrais que ce débat soit clairement tranché (…), on a voulu me faire un procès sur des intentions de faire un troisième mandat, on a vu que je n’en étais pas candidat pour ce troisième mandat, on a dit que je voulais rester à la tête du pays, donc je dis ici très clairement et très nettement que le 2 avril [2024] ma mission se termine à la tête du Sénégal. Il faut que cela soit très clairement étayé… Après le 2 avril, je compte quitter mes fonctions de président de la République. Maintenant il est clair que le pays ne peut pas rester sans président de la république. Et ça, le dialogue qui vient devra certainement trancher ou proposer, si un consensus peut être obtenu sur la suite, c’est souhaitable… Mais en ce qui me concerne, encore une fois, il n’a jamais été question de dépasser le terme de mon mandat constitutionnel », a martelé Macky Sall.

S’agissant de la tenue de l’élection présidentielle dans le pays, le chef de l’Etat sénégalais promet de prendre immédiatement le décret fixant la date si la concertation qui se tiendra la semaine prochaine [les 26 et 27 février] aboutit à un consensus. A défaut d’un consensus des acteurs, Macky Sall compte saisir le Conseil constitutionnel pour avoir cette date très attendue par les Sénégalais.

« Si on avait voté le 25 février, il est clair qu’avant le 2 avril tout le processus électoral allait être terminé. Et donc, il n’y aurait eu aucune difficulté à ce que le nouveau président élu à partir du scrutin du 25 février puisse prêter serment le 2 avril. Maintenant nous ne sommes plus dans ce cas… Le Conseil constitutionnel a indiqué clairement aux autorités compétentes, en premier chef le président de la république, puisque c’est lui qui doit prendre le décret convoquant le collège électoral et le décret fixant la nouvelle date. Mais, ce décret ne peut être pris avant que la concertation nationale ne se réunisse. Et, j’ai convoqué cette concertation nationale le lundi. Et, je pense que ces deux jours (lundi et mardi prochains) on devrait terminer, puisqu’il n’y a pas beaucoup de sujets qui doivent être traités. Quelle date pour l’élection et qu’est-ce qu’il faut faire sur l’après 2 avril. Donc, ce sont des sujets qui peuvent être simples si les gens mettent en avant l’intérêt supérieur de la nation… Si on trouve ce consensus, moi je prendrais le décret immédiatement pour fixer la date. Et si le consensus n’est pas trouvé, je renverrais l’ensemble au niveau du conseil constitutionnel qui avisera », a-t-il indiqué.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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