Dans une interview hier, jeudi 22 février 2024, le président sénégalais, Macky Sall, a réitéré son intention de tenir une « concertation nationale » avec les forces vives de la nation pour tenter de trouver un « consensus » autour de la date de la tenue de l’élection présidentielle. Devant la poignée de journalistes qui lui posaient des questions, le chef de l’Etat sénégalais a rassuré de la participation de tous les candidats à ces discussions de deux jours qui vont démarrer lundi prochain. Mais, dans un tweet cet après-midi vendredi, Anta Babacar Ngom, candidate à l’élection présidentielle, a martelé qu’elle ne participera pas à cette « mascarade ».
« Je rejette fermement l’idée d’un dialogue simulé. Ce prétendu échange est une tentative désespérée de maintenir le statu quo malgré les aspirations légitimes du peuple pour un véritable changement. Je refuse de participer à cette mascarade visant à légitimer un pouvoir défaillant et à perpétuer les injustices. La démocratie ne se négocie pas, elle se vit, elle se pratique chaque jour avec honneur et intégrité. Le Sénégal mérite une démocratie vivante où chaque citoyen est entendu », a-t-elle sur X.
Dans sa sortie médiatique hier soir, le président Macky Sall s’est engagé à « fixer immédiatement » la date de la présidentielle si la concertation nationale débouche sur un consensus. Mais, au cas contraire, il a aussi promis de transmettre cette question au « Conseil constitutionnel qui avisera ». Cependant, le chef de l’Etat a également promis de quitter le pouvoir le 2 avril prochain même si son successeur n’a pas été élu. Ce qui ouvrira la voie à une courte transition. Et, le président de l’Assemblée nationale pourrait alors se retrouver à la tête du pays durant cette période transitoire qui ne devrait pas excéder 90 jours.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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