Moussa Diakité, travailleur au Port autonome de Conakry, né en 1986 et domicilié au quartier Lansanayah barrage, dans la commune de Matoto, est accusé de meurtre. Son procès s’est ouvert hier, vendredi 23 février 2024, au tribunal criminel de Mafanco. A la barre, l’accusé a reconnu avoir mortellement poignardé son neveu et homonyme, arguant avoir agi sous l’effet de Satan, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A la barre, Moussa Diakité affirme avoir poignardé son neveu et homonyme, Moussa Diakité, sous l’effet de la colère. Il a accusé Satan de l’avoir poussé à une telle extrémité. « J’ai quitté le Port. Une fois arrivé à la maison, je suis allé me laver. Il était avec son jeune frère, il le frappait. Je me suis approché vers lui, je lui ai dit, si tu le touches, ça va mal se passer entre nous. Au salon, il a frappé le petit. Il m’a poussé avec sa main. Après, j’ai dit, quand tu le touches, tu vas voir. Mais, il a continué encore à le frapper. Au dehors, lorsqu’on s’est croisé, je lui ai dit, c’est à toi que j’ai parlé tu ne m’as pas écouté ? Un petit couteau était à côté, je l’ai pris juste pour l’effrayer. Après, on s’est bagarré. C’est au cours de nos échanges que je l’ai blessé sans le savoir… C’est après que j’ai été informé que Moussa a été blessé. Je suis venu et je l’ai pris pour le mettre sur moi, puis j’ai appelé au secours. Comme il y a eu beaucoup de monde, j’ai fui pour aller à Coyah. Le matin, quand j’ai repris mon esprit, j’ai appelé mon ami avec qui je partais au travail. Il m’a dit que Moussa est mort. Je voulais fuir en Sierra Leone. Mais, dès que j’ai appris ça, j’ai dit à mon ami que je ne vais nulle part, de venir avec les militaires et mes frères. Je leur ai dit que je suis à Mafereyah. C’est mon homonyme, on vivait dans la même maison, c’est le fils de mon grand frère, il frappait son jeune frère Alya Diakité, je suis sorti énervé. Ce n’était pas dans mon intention, je voulais juste l’effrayer. On se bagarrait au dehors, à l’extérieur de la cour. Il n’y avait pas assez de monde là-bas. Seytan est à la base de tout ça », a-t-il déclaré.
Après cette déposition, le tribunal a renvoyé l’affaire au 1er mars 2024 pour la suite des débats.
Incarcéré depuis le 30 mai 2021, Moussa Diakité retourne à la maison centrale où il est détention préventive.
Ismaël DIALLO pour Guineematin.com
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