Grève générale en Guinée : ce que demande Amara Kadiatou Camara du SLECG de N’Zérékoré !

Amara Kadiatou CAMARA, coordinateur régional du Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée (SLECG)

Sauf changement de dernière minute, les travailleurs du secteur public, privé et mixte de Guinée vont aller en grève à partir du lundi 26 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Ils l’ont fait savoir par la voix de leurs responsables syndicaux des 13 centrales syndicales à travers un avis de grève déposé il y a de cela 48 heures.

Joint par téléphone ce samedi, 24 février 2024, par la rédaction régionale de Guineematin.com basée à N’Zérékoré, Amara Kadiatou Camara, secrétaire général de l’antenne régionale du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), invite à observer le mot d’ordre.

« Je pense que la nouvelle grève qui pointe à l’horizon est une bonne chose parce qu’il n’y a pas ce qu’on n’a pas fait, et nous avons déchargé toutes les cartouches qu’il fallait par rapport à la négociation », a introduit Amara Kadiatou Camara.

Poursuivant, le coordinateur régional et secrétaire général du SLECG de N’Zérékoré pointe un doigt accusateur sur le gouvernement qui a fait la sourde oreille par rapport aux revendications syndicales. « On a compris que le gouvernement ne veut pas nous comprendre. Ça n’a pas été facile par rapport à la prise de décision. On a laissé la porte des négociations ouverte par rapport à tous les points que nous avons demandés, à savoir : la libération immédiate et sans condition du secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité, l’application intégrale du protocole d’accord signé le 15 novembre 2023 entre le gouvernement et le mouvement syndicat, l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023 et la levée de la restriction de l’internet ainsi que la libération des ondes brouillées. Mais, le gouvernement ne veut pas ouvrir cette porte. Avec ces 5 points, s’il y a une bonne foi, ce n’était pas judicieux pour nous d’aller en grève, mais nous sommes obligés. Au moment où je vous parle, nous sommes sur le terrain et on s’est donné la main avec toutes les structures que vous connaissez en Guinée.  Pour toute négociation, tout dépendra de notre centrale syndicale car nos leaders syndicaux ont réitéré que l’avis de grève reste maintenu. Et, jusqu’à preuve contraire, nous sommes à l’écoute de nos secrétaires généraux », a indiqué le syndicaliste Amara Kadiatou Camara.

Par ailleurs, notre interlocuteur lance un message de sensibilisation à ses camarades syndiqués. « Nous avons été très clairs dans le message envers nos syndiqués, c’est de rester à la maison. La grève est différente de la manifestation. Quand on dit grève des travailleurs, c’est de rester à la maison », a précisé Amara Kadiatou Camara.

De N’Zérékoré, Jean David Loua et Sayon Haba pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 620-58-60-02

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