2 morts lors de la 1ère journée de grève générale à Conakry : Abdoulaye Kourouma exige « des enquêtes »

Abdoulaye Kourouma, président du RRD (Rassemblement pour la Renaissance et le Développement)

Deux adolescents ont été tués en marge des violences qui ont éclaté à Conakry hier, lundi 26 février 2024, lors de la première journée de la grève générale et illimitée déclenchée par le mouvement syndical guinéen sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement de débrayage vise exiger des autorités de la transition « la libération immédiate et sans condition du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la presse de Guinée (SPPG), la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité, l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé à la date du 15 Novembre 2023, l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’Education signé le 27 Octobre 2023 et la levée de la restriction de l’internet et la libération des ondes ».

Pour Abdoulaye Kourouma, le président du RRD, la grève a été un « succès » pour les syndicats. Mais, il faut qu’il y ait « des enquêtes » pour retrouver les auteurs des tueries qui ont été enregistrées.

« Je voudrais dire au CNRD que gouverner, c’est prévenir et anticiper pour ne pas subir. Connaissant l’histoire de la Guinée, le mouvement syndical n’a jamais fléchi devant les revendications depuis l’indépendance. Le mouvement syndical a toujours été à l’avant-garde du peuple de Guinée. Donc, ça ne sert à rien d’aller à un bras de fer avec les centrales syndicales. Dans tous les pays au monde, lorsque le gouvernement veut fixer les prix des denrées de première nécessité, la classe ouvrière est consultée. Si ce n’est pas la novicité, aucun gouvernement ne peut prendre cette décision de façon unilatérale… Je regrette les cas de morts et je demande qu’il y ait des enquêtes autour de ça. Je pense qu’il ne sert à rien d’aller à un bras de fer avec le syndicat. Et, c’est le bon moment pour le CNRD de profiter de la dissolution du gouvernement pour ouvrir un cadre de dialogue réel qui va nous produire des consensus autour d’un chronogramme bien défini avec un gouvernement de mission qui va travailler pour le retour à l’ordre constitutionnel. Nous adhérons à la discipline que les travailleurs ont observée, parce que c’est un combat pour tout le peuple de Guinée. Nous demandons au CNRD d’aller au dialogue sincère. Personne n’a le droit de vie ou de mort sur le peuple de Guinée. Le peuple de Guinée est souverain et il sait prendre son destin en main. Du courage au syndicaliste, le prix de la liberté c’est la souffrance, nous sommes à un pas de la victoire, parce que c’est un combat pour le peuple », a déclaré Abdoulaye Kourouma.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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